Pour l’amour de Lauren …Karine Lebert

Après « Les amants de l’été 44  » quel plaisir de retrouver Philippine et Gemma, … ces deux femmes aux destins « croisés » …
J’ai à nouveau été transporté par le récit ! La suite de cette belle épopée à travers la Louisiane et la Normandie !!
Une immersion totale dans le destin si « bousculé » de ces War Brides !!
Un récit teinté d’histoire … on y redécouvre l’après guerre et une évocation de la guerre de Sécession !!
Une écriture envoûtante et passionnante … un roman percutant par sa force et sa puissance

Un jolie coup de cœur que j’ai eu plaisir à savourer …
Huuum !!

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p 37
Philippine, New York, novembre 1945
« Il fait froid dans la baie de New York. C’est l’aube, la vraie, et celle d’une nouvelle vie aussi. Je serre la main de Gabrielle, war bride de Pont-l’Évêque comme moi,
aussi brune que je suis blonde, rencontrée sur le bateau et dont le mari Matthew doit l’emmener vivre dans le Mississippi. Je la broie, plutôt. Nous sommes si heureuses ! Nous avons si peur !
L’avenir est un grand point d’interrogation mais également une promesse. »

p 9 « Le ciel se couvrait de nuages sombres. Gemma faisait son jogging sur la jetée, à Honfleur, longeant d’un côté l’estuaire de la Seine, de l’autre le jardin des Personnalités.
Elle s’arrêta, essoufflée, ferma les yeux. Au petit matin, un rêve l’avait soudain réveillée, le cœur battant à se rompre. Elle avait bu un café et était partie courir, poursuivie par
ces images bouleversantes. Elle se trouvait avec sa mère Lauren et sa grand-mère Philippine. Toutes deux lui prenaient la main et la remerciaient de les avoir réconciliées.
Elle les voyait encore si nettes … »

p 257 « Quelque chose de familier émergea dans sa conscience. Soudain, elle comprit :
– Les mêmes falaises !
– Pardon ?
Sans répondre, la jeune femme fouilla dans son sac, d’où elle sortit une autre photo qu’elle tendit à son hôte.
– J’en possédais déjà une de ma mère avec ma grand-mère. Sur fond de paysage marin, tel qu’on peut en observer à Etretat. Il me semble que ce sont les mêmes falaises … »

p 39 « Toutes les war brides sont à présent sur le pont : Catherine, et son bébé qu’elle porte dans les bras. Elle va retrouver Mark et vivre dans le Michigan. Françoise, qui, selon
Danielle, a épousé un homme, Walter, qui la maltraite. Ici, dans ce pays étranger, très loin de la France, de sa famille, de ses amis, elle ne pourra espérer aucune protection.
Sabine, qui subit une quarantaine car son époux est un homme de couleur. »

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p 53 « Étrangement, je ne suis pas pressée de parvenir à destination. Ce n’est pas tant la Louisiane qui m’effraye que ma belle-famille. Je réalise soudain qu’Ethan m’en a très peu parlé.
Comment vont-ils m’accueillir ? Mon mari m’a assuré qu’ils avaient hâte de me connaître. J’ai peur, pourtant … Et si je ne leur plaisais pas ? »

p 79  » – Bienvenue à Magnolia House, poursuit-il d’un ton un peu pompeux. Cette demeure appartient aux Reed depuis le dix-huitième siècle.
– C’est … ta maison ?
– Oui, enfin celle de mes parents. Elle est assez grande pour héberger une partie de la famille.
– Je ne comprends pas … (Impossible de poser ma voix, qui tremble toujours.) Tu m’as montré la photo d’une ferme …
– Oh, ça ! fait-il avec désinvolture. C’est une photo de l’ancien quartier des esclaves.
La colère me rend muette. Comment a-t-il osé me mentir de la sorte sur la fortune des Reed ? Et pourquoi ? Je ne parviens pas à me réjouir. Après tout, c’est un beau cadeau, mieux vaut cette plantation qu’une dépendance
en ruine. »

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Edition : Presse de la Cité, collection Terres de France

Genre : Roman 

Publié en 2019

RENCONTRE avec l’auteure … Quelques questions pour tenter de découvrir qui se cache derrière le livre !!

Interview à découvrir dans « Les amants de l’été 44 » du même auteure !

 

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