Quel polar !! Quel intrigue et quel dénouement !!
Dès les premières pages j’ai été captivée. A la fois glaçant et oppressant ce polar nous embarque, nous happe par son ambiance inquiétante.
Et ces questions ! Pourquoi ces enlèvements d’enfants suivis par la disparition des parents ! Pourquoi ces disparitions à quelques jours d’intervalle ?
Des personnages forts et atypiques. Une mise en scène grandiose et des indices subtilement dévoilés au cours du récit. Les pièces du puzzle s’imbriquent avec une précision digne d’un métronome !! L’auteur s’évertue à nous mettre les nerfs à fleur de peau !!
Une écriture juste, précise et tellement efficace. Un rythme époustouflant et quelle maitrise !
Et ces mains, omniprésentes dans le récit ! Ces scènes qui nous glacent d’effroi ! On y côtoie le noirceur humaine !
J’avais déjà été subjuguée par « Aussi noir que le charbon » et « Des larmes d’or et de sang » mais là !! Waouh !! Un polar digne des plus grands !
BRAVO !!
« Quelques minutes et son chien disparut de son axe visuel. Le temps de s’en apercevoir, elle entendit ses aboiements. Après quelques secondes à le chercher à travers les broussailles, elle le débusquait derrière un amoncellement de grosses pierres, assis, la langue pendante, fier de lui. Il marquait sa trouvaille. Un simple regard vers le bas suffit à Victoire pour déceler l’horreur gisant devant ses pattes. Le portable en main, elle s’empressa de contacter Vincent. La communication établie, elle l’informa sur un ton qui en disait long sur la gravité de sa découverte.
- C’est moi. Je pense avoir localisé une partie du gamin que tu recherches …
- Une partie ?répèta le gendarme, interloqué.
- Oui. Si je me fie à sa taille, il s’agit de la main sectionnée d’un enfant ! »
« 18 juillet 2019
Au centre du choeur de l ‘église, devant l’autel liturgique, le corps inerte du curé Roig gisait au centre d’un cercle délimité par son propre sang. Sa position, bras et jambes écartés, rappelait celle de l’Homme de Vitruve, le pentegramme de Léonard de Vinci. Une vision ô combien lugubre, presque irréelle, accentuée par la présence d ‘une croix d’environ quatre-vingts centimètres plantée à la verticale, en plein coeur selon toutes vraisemblances.
Aussi abasourdis que déconcertés par ce tableau blasphématoire, les gendarmes s’approchèrent de la victime, espérant lui prodiguer les premiers secours. Mais au moment où Carpalès franchit le cercle maudit, une des bougies en équilibre précaire se renversa et enflamma le sol luisant aussi rapidement qu’une étincelle sur une trainée de poudre, avant d’embrasser la soutane de l’ecclésiastique. »
« A force de tâtonner, il trouva une boite d’allumettes. La première craquée, il repéra une lampe à huile sur un buffet à l’entrèe de la pièce. Allumée, Maxime éprouva une réaction de rejet quand il découvrit la scène d’horreur qui s’offrait à lui …
Ce mec est encore pire que ce que je croyais !
Même s’il s’attendait à trouver les enfants en mauvaise posture, jamais il n’aurait imaginé un tel cauchemar … Un mausolée. Au centre de la grande salle, se trouvait une table, avec des chaises réparties de manière méthodique, sur lesquelles étaient installés des cadavres en décomposition revêtus de haillons et autres oripeaux. Cinq corps décharnés, dont quelques lambeaux de peau subsistaient encore sur les parties osseuses visibles. Essentiellement les mains, les doigts et le cou … puisqu’une sorte de masque recouvrait chaque visage. En s’approchant, il constata qu’en réalité il s’agissait d’une photographie, en gros plan du défunt, imprimée sur du papier A4, maintenue par un élastique au crâne encore parsemé de cheveux. »
Edition : Du Noir au Sud CAIRN
Genre : polar
Publié en 2023
Illustration de la couverture : 123RF. SergeBarrios, Lightfieldstudios.
Les Patchoulivres de Vérone 
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