CHRONIQUES courtes

« Le commerce des Allongés » d’Alain Mabanckou

« Alain Mabanckou est, sans conteste, un conteur ! Il nous déroule ce conte, animé de personnages étranges ! Ou serait-ce plutôt des esprits, des défunts ? Des féticheurs ? Des jeteurs de sort ? 

Toujours cette envie enjouée de nous faire partager les coutumes du Congo, son pays natal. On y découvre dans ce conte les coutumes funéraires mais aussi la corruption qui semblent une tradition !

Sa verve sublime ce roman surprenant !

Un « joli » coup de coeur ! » 

« Chez les Babembés, le corps mérite une affection particulière car l’âme résidera à l’intérieur tant qu’il ne sera pas complètement transformé en poussière. C’est pour cela qu’on parle au cadavre, qu’on le rassure, qu’on le cajole, qu’on mange près de lui, qu’on le persuade qu’il est le plus extraordinaire des trépassés de la terre, qu’il est si beau que la Mort, dans sa hideur, a honte de le fixer droit dans les yeux et se couvre d’un manteau sombre. »

« Le mystère Caravage » de Peter Dempf

« Une Lecture très agréable de ce roman, avec la découverte au fil des pages des oeuvres de Caravane. 

Malgré quelques longueurs et une intrigue qui laisse un peu dubitatif, on se laisse facilement embarquer dans cette aventure historique, romanesque et pittoresque. 

Ce livre a le grand mérite de nous inciter à en découvrir beaucoup plus sur Michelangelo Merisi da Caravaggio dit Le Caravage.

Une belle découverte ! »

« Il émanait de L’Enterrement de sainte Lucie une authenticité renversante, empreinte d’une profonde affliction. Etendue sur le dos, la jeune martyre était prête à rejoindre sa dernière demeure. Une main sur le ventre, l’autre posée négligemment sur le sol, elle ressemblait à la défunte Lena que Michele avait représentée sur La Mort de la Vierge. Sa chair paraissait bouffie, comme si le processus de décomposition était déjà bien engagé. »

« La princesse de Zanzibar » d’Abdelaziz Baraka Sakin

« Un conte caustique et provocateur où l’on imagine un récit  « des milles et une nuit » mais où se cache une Vérité brute et crue. L’auteur y aborde des thèmes dérangeants comme le colonialisme, l’esclavagisme, la condition féminine, la sexualité, … 

Ce roman est d’ailleurs censuré au Soudan, le pays de l’auteur. 

Séduite ! »

« Je suis le Sultan.

Je suis le seul et unique propriétaire de cette île.

Je suis le Sultan de toute chose.

La terre, les plantes, les animaux, les mets et ce qui s’y trouve.

Les bateaux, les navires, la pêche et les pêcheurs m’appartiennent.

… Toutes les femmes sont à moi.

Les enfants sont à moi.

Les hommes sont à moi.

Les esclaves sont à moi.

De même les djinns et les anges.

Je vis dans un paradis que j’ai créé de mes propres mains, ici, sur la Terre, et le paradis est à moi. »

« La femme gelée » d’Annie Ernaux

« Intime, authentique et viscéral ! 

Un regard aiguisé sur la condition féminine et cette envie d’émancipation trop souvent contrariée !

Un roman puissant ! »

« Midi et soir, je suis seule devant les casseroles. Je ne savais pas plus que lui préparer un repas, juste les escalopes panées, la mousse au chocolat, de l’extra, pas du courant. Aucun passé d’aide-culinaire dans les jupes de maman ni l’un ni l’autre. Pourquoi de nous deux suis-je la seule à devoir tâtonner, combien de temps un poulet, est-ce qu’on enlève les pépins des concombres, la seule à me plonger dans un livre de cuisine, à éplucher des carottes, laver la vaisselle en récompense du dîner, pendant qu’il bossera son droit constitutionnel. Au nom de quelle supériorité. »

« Valse Froide » de Pierre Thiry

« Subjuguée par ce recueil de Nouvelles. Fascinée par l’univers si particulier de l’auteur, un enchantement à chaque fois. Mais j’ai surtout envie de m’attarder sur la première Nouvelle « Valse froide », où l’auteur y distille une poésie pure et glaçante, un tourbillon de sentiments. Un poète, un enchanteur qui nous déroule ce drame, si inéluctable, avec finesse, délicatesse mais avec une telle puissance !! » 

« La familia grande » de Camille Kouchner

« Puissant et pudique à la fois ! Une dénonciation déchirante au sein de « La familial grande »,  implacable et d’une grande sobriété ! La haine viscérale de l’inceste, ponctuées aussi, de sublimes déclarations d’Amour !! »

 » Frères et soeurs muselés par des parents inconséquents. Oncle, tante, cousins, enfants et petit-enfants. Tes petits-enfants qui ont eu à subir sans comprendre la violence de ton effacement. Regarde-moi, maman. C’est pour toutes ces victimes que j’écris, celles, si nombreuses, que l’on évoque jamais parce qu’on ne sait pas les regarder. »

« La Route de nuit » de Laird Hunt

« La nuit du 7 août 1930 lynchage de trois jeunes « fleurs de maïs » dans l’Indiana,  l’écrivain LAIRD HUNT nous invite alors à un voyage oppressant au cœur de l’Amérique, une narration déroulante, des dialogues âpres et rugueux, des personnages tourmentés  … Un roman troublant livré à l’état brut ! « 

« – Vous avez déjà vu un chien mort, avec des cordes dans les yeux ?
– Non, jamais.
– Eh ben, moi, j’en ai vu deux.
……………
Jusque là, il y avait des gens partout, mais à présent, ce n’était plus que la nuit. J’avais bien regardé les yeux de ce garçon quand il regardait les miens, et j’avais vu les cordes dont il parlait. Je me demandais si j’avais des cordes dans les yeux à présent, après avoir vu les siennes, ou si on les attrapait seulement en se tenant sous l’arbre. En regardant ce qui pendait au-dessus. En regardant ces gars. »

« Le coup de grâce » de Marguerite Yourcenar

« Une plume magistrale d’une rare intensité ! Un délice littéraire dans toute sa tragédie !

« Mais elle m’avouait tout ; ses mains me touchaient encore avec des petits gestes découragés qui étaient moins des caresses que des tâtonnements d’aveugle, et j’avais chaque matin devant moi une femme au désespoir, parce que l’homme qu’elle aimait n’était pas l’homme avec lequel elle venait de coucher. »

« Underground » de Haruki Murakami

« Un documentaire littéraire ! Une enquête méticuleuse ! La description effrayante d’un fanatisme effroyable durant une période noire du Japon ! »

« Dans les yeux du ciel » de Rachid BENZINE

« Un cri, une rage, une incompréhension ! Un roman puissant, brillant et féministe sous la plume d’un homme ! »

« La plus secrète mémoire des hommes » de Mohamed M’BOUGAR SARR

« Epoustouflant de savoir-faire et d’imagination ! Un Hymne à la Littérature !  »

« Le Grand Meaulnes » d’Alain Fournier

Une révélation tardive !

J’ai eu envie de découvrir ce livre « Le grand Meaulnes » d’Alain Fournier durant mes années collège !! Je devais être en 4 éme ou en 3 ème mais à l’époque  je n’avais pas réussi à finir ce roman … Impossible de comprendre et de rentrer dans l’histoire qui m’échappait. Cette écriture qui me semblait si compliquée !! 

Cet échec m’avait laissé un gout amer et une grande déception. Pourquoi je n’avais pas réussi à lire et à apprécier ce roman ? 

J’ai toujours gardé en tête ce livre, je savais qu’il y aurait une autre tentative mais il y avait comme, une appréhension ! Pourquoi ses sentiments ?? 

Et après 40 ans à « ruminer », je me suis à nouveau lancée avec néanmoins un sentiment étrange ! 

Et là !! Quelle merveille !! Dès les premières pages je me suis sentie happée par l’histoire, cette narration très particulière, cette chronologie des faits surprenante et cette ambiance si mystérieuse. Un roman d’aventure, un drame amoureux, un passage initiatique tourmenté vers un monde d’adulte. 

Je découvrais Un Bonheur Littéraire !! 

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