Tempête à l’île Milliau

La découverte du nord de la Bretagne sur fond de polar !

Une balade angoissante sur l’ile Milliau !

Qui a tué Soizic Goem ? Y aurait il un lien avec le passé ? 

L’enquête est lancée et deux protagonistes rentrent en scène, un journaliste et une serveuse de restaurant.

On y découvre alors des personnages forts, atypiques et charismatiques qui feraient presque passer l’intrigue en second plan ! 

Une écriture précise, ciselée et efficace. Un rythme envoûtant et tenace, des rebondissements surprenants ! Un style recherché et structuré !

J’ai été captivée par ce polar et surtout par tous ses personnages. Le point fort de ce roman !

Une écrivaine disait que l’action devait venir des personnages et non l’inverse. Ce qui est le cas dans ce polar, les personnages ne subissent pas mais décident et font l’action. 

Conquise !

p 121 … « Privés de vent, les drapeaux pendent inertes au bout de leur hampe. 

J’immobilise la moto sur le parking de la plage de Tresmeur, déplie la béquille et coupe le contact. Je prends mon temps pour descendre de ma monture et gagner à pied la station de sauvetage. Là, je m’accoude à la balustrade et m’immerge dans l’immensité devant moi. 

Derrière la visière fumée de mon casque intégral, la mer scintille. La lumière fragmentée en une multitude d’écailles ondule au rythme d’une houle alanguie. 

Sur ma gauche, à une cinquantaine de mètres de ma position, Julien Arnal pianote sur son ordinateur comme un concertiste répétant des gammes. Il est seul et bien loin d’imaginer que je suis à ses côtés en train de l’observer. »

p 172 … « Le Max en question me désigne l’escalier plongé dans l’obscurité. Il me tend une torche électrique tandis que Kermo traverse la pièce pour s’avachir dans un canapé défoncé. 

Dès le premier échelon, le bois craque. Gémit. Une plainte qui ne me rassure nullement. Je déglutis. Ma gorge est sèche. Ma progression lente. Avec Max sur les talons, mon coeur cogne. Irradie mes côtes. Le sac ripe sur le mur en crépi. Un chuintement rassurant pourtant. 

A l’étage, je découvre deux silhouettes assises sur des matelas. Leurs poignets sont menottés et les bras maintenus en l’air par une chaîne fixée aux solives du plafond. Leurs têtes disparaissent sous des capuches en tissus et ne semblent pas réagir au faisceau lumineux de ma lampe. Je m’approche du corps le plus proche et retire le masque sur un cri de surprise. Bollo se tient devant moi les yeux fermés, la bouche scotchée. Le visage salement amoché. A sa respiration lente et régulière, j’en déduis qu’il a été drogué. » 

p 47 … « Gardez est un sagouin et le corps à corps ne l’a jamais rebuté. Surtout lorsqu’il faut tailler en pièces le petit personnel. 

– Tu sais, Arnal que tu es un journaliste de merde ! Une raclure de bidet tout juste bonne à tenir la rubrique des chiens écrasés. T’as passé ton dimanche à te branler ou quoi ?

Son côté ordurier m’a toujours surpris. Mais il se garde bien d’en faire état en public. Gardez pourrait être comparé à un serpent bicéphale toujours prêt à mordre. Avec le sourire ou la hache, selon l’interlocuteur. 

– Mon article ne t’as pas convaincu ? 

– Parlons-en ! … Une coquille vide au regard de ce que relatent tes confrères. 

– Qu’est-ce que tu veux dire ? 

– Que la mort de Soizic Goem a été orchestrée ! Car comment expliques-tu qu’un pisse-copie inconnu, un certain Morgan Coppel, décrive la scène de meurtre avec moult détails, dans l’Ouest Littoral du jour ? Ecoute plutôt ! « Dénudée, Soizic Goem repose agenouillée en haut de la cale. Dans le prolongement de son intimité dévoilée, son buste s’abandonne dans l’herbe humide et sa tête tournée vers la passe épouse le galbe de ses bras étirés devant elle. Mais le meurtrier, loin de s’arrêter à cette mise en scène, a aussi prélevé son tribut macabre. Un rectangle de peau d’une vingtaine de centimètres carrés ayant laissé une empreinte sanguinolente au niveau de son épaule gauche. Acte barbare ou rituel fétichiste ? Pour l’heure, aucune supposition n’est à écarter …  » Tu es toujours là ? »

– Ouais, maugréé-je de mauvaise grâce. D’autres canards relatent ces détails ?

  • J’crois pas. Mais je vérifie ! … » 

Edition : ExAequo

Genre : policier Collection rouge

Publié en 2019

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