Le paradoxe de Casanova … Daniel Devaux

Et si, grâce à ce roman une énigme du passé était dévoilée ?
L’auteur nous plonge ici avec délice dans le Venise du XVIII è siècle …

Une écriture agréable et subtile.
Une intrigue surprenante sur fond de visite guidée. Un voyage dans le temps, une machine à remonter dans le temps avec un sujet maintes fois traité mais cette fois l’auteur nous propose une autre facette de ce « fantasme
humain ». Un mélange d’histoire et sans doute, de science fiction ! Un clin d’œil à La Mouche de David Cronenberg.
Une analyse pertinente sur le temps !
Dans tous les cas ce roman reste un hymne à Venise et à Casanova !
L’auteur serait-il « amoureux » de Venise et « fasciné » par Casanova ?
Quelques longueurs en milieu de récit . Un choix de l’auteur pour nous immerger au plus près dans cette enquête qui piétine ?
Un dénouement fascinant où l’on se laisse surprendre avec plaisir !
Et peut-être une énigme résolue ?
Pourquoi Casanova a écrit ses mémoires en Français ?

Un beau moment au milieu des masques vénitiens …

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p 84 « Il avait donc prévu de privilégier les églises, les monuments et les tableaux sur lesquels il essaierait de graver ou de peindre ses initiales.
Il choisirait prioritairement des tableaux qu’il avait vus dans les églises ou au musée de l’Accademia et qu’il pourrait retrouver au XVIIIè siècle. Ainsi, il serait certain de pouvoir transmettre une information vers son futur, le présent
de son ami Sébastien. »

p 7 « – Quel est le motif de mon arrestation ?
L’homme qui venait de parler s’appelait Sébastien Salen. Il allait avoir cinquante-cinq ans.
Quelques heures auparavant, il se trouvait à Venise.
Une femme et deux hommes lui faisaient face.
Il n’avait jamais vu les deux hommes.
La femme s’appelait Marie Bertot. Elle savait tout ce que Salen avait vu, tout ce qu’il avait fait à Venise. Elle l’avait observé à chaque instant pendant son séjour.
C’était sa mission.
Et elle était déconcertée. »

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p 26 « En plus des différentes individuelles, notre perception du temps change avec l’âge aussi et quelqu’un de jeune n’a pas du tout la même façon de ressentir l’écoulement des jours.
Elle change aussi avec notre état de santé. Une personne âgée et malade ne perçoit plus la fuite du temps comme nous. Et même, à âge équivalent, la perception du temps change en fonction
de ce que l’on fait. Quand on s’ennuie, le temps s’écoule lentement et, à l’inverse, quand on a une activité qui nous passionne, il passe très vite.
– Donc, dit David, la perception des choses, du temps, est en quelque sorte selon toi aussi une affaire cérébrale. Veux-tu nous dire par là, Jacques, que le cerveau concourt à la « création » du temps ou
plutôt à la création de la sensation de temps. Tout cela indépendamment du temps biologique, bien sûr. »

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p 71″Maintenant, il avait pris conscience que quelque chose était anormal. Il aurait dû arriver complètement nu. C’était une contrainte qui résultait du choix qu’il avait fait pour remonter le temps.
Il ne maîtrisait pas tous les aspects du processus, mais il pensait qu’il devait y avoir une dissociation moléculaire puis une reconstitution. Il avait donc choisi de voyager nu, sans aucun vêtement ni accessoire afin
d’éviter que les molécules de ses habits n’interfèrent avec ses propres molécules vivantes. Plus jeune, il avait vu le film La Mouche de David Cronenberg et avait été très impressionné par la mésaventure
arrivée au personnage du chercheur. »

p 214 « Il pensait à Marina ...
Cette fille était intéressante. Elle était cultivée, intelligente et avait une personnalité affirmée.
Le fait qu’elle soit libertine, se trouve recluse dans un couvent et ne demande qu’à en sortir de temps en temps était un attrait supplémentaire.
Il ne regrettait pas les circonstances qui lui avaient permis de faire sa connaissance. C’était d’ailleurs elle-même qui en avait pris l’initiative après l’avoir remarqué quand il allait voir Caterina Capretta.
Les deux jeunes femmes vivaient dans le même couvent et Marina, un peu plus âgée et expérimentée, servait de mentor et d’initiatrice à Caterina.
Sans le casino de l’ambassadeur, il la verrait moins, c’était inévitable. Et c’était dommage, car il n’était pas encore las de leur liaison.
Le jour où il n’aurait plus envie de la voir- et ce moment arriverait forcément- il lui suffirait de ne plus venir. Pas de cris ni de pleurs, mais l’oubli dans un couvent. »

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Editions : Ex Aequo

Genre : Thriller, roman

Publié en 2016

 

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