Nuit d’Ô rage … Odile Marteau Guernion

Un roman tourmenté … livré tel un kaléidoscope, une rétrospective … sur deux vies bouleversées !!
Des chemins se croisent, la rencontre entre deux femmes et le « choc émotionnel » est percutant !
Le Havre, Lyon, Toulouse … une fuite, une quête presque effrénée !! Mais pourquoi, pour qui ??
Des personnages forts et charismatiques nous entraînent dans un rythme haletant … puis entre finesse et subtilité
l’auteure tente de nous perdre … Bravo !!
Une « belle  » ambiance de roman noir !!

Et quel dénouement !!

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La caresse du « soleil » … par une nuit d’ô rage !!

p 34 « Je m’allongeait près d’elle, je me sentais raide comme un passe-lacet, incapable de me détendre. Elle se lova contre moi, me rendant encore plus stressée;
son corps tout chaud m’impressionnait. Je n’arrêtais pas de me dire que je débloquais complètement en la laissant se coucher dans mon lit. Tout cela était contraire à toute logique.
Que m’arrivait-il ? Qu’est-ce que je savais de cette fille qui se montrait si sûre d’elle et se révélait en définitive être une petite fille apeurée par trois éclairs et un coup de tonnerre. »

p 99 « Corps emmêlés, lit défait, draps froissés, parfum évaporé, oreiller mouillé de larmes versées. Mon réveil fut douloureux; je me serais jetée à tes pieds, perdue dans
cet amour qui me submerge, j’aurais couru avec toi sur le sable humide pour y laisser nos empreintes. Mon cœur me faisait mal à en mourir, mon esprit s’égarait emporté
par de folles émotions où la raison n’avait plus sa place. Tu me manquais, m’obsédais, me détruisais. Je ne savais plus où j’en étais. »

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p 141 « Le puit était déjà là quand j’ai acheté la maison. J’avais souhaité le conserver. Je l’avais juste fait restaurer avec des silex et des briques rouges qui s’accordaient avec le style de la région.
Une vraie réussite dont j’étais fière… » « …Je le regardais avec satisfaction parfois quand je passais, je caressais les pierres du bout des doigts, ou alors je m’asseyais dessus et regardais l’horizon. »

p 9 « L’été commençait à peine; nous étions en juin 2016 et elle n’était plus là. Quelques jours après son départ, j’étais entrée dans sa chambre ; il n’y
avait plus aucune trace de son passage mis à part une paire de sandales que je lui avais prêtées. Rien, pas même une once de parfum qui aurait pu flotter dans l’air.
Pas un foulard coloré ou un pull négligemment posé sur un fauteuil. Le lit avait été refait, la couette tirée au-dessus des oreillers. »

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p 17 « 31 décembre 1999, la famille Blanchard était prête. Victor, pour une fois était arrivé à l’heure, il n’avait pas traîné avec ses potes de boulot.
Il ne s’était pas perdu dans ses discussions interminables, il n’avait pas refait le monde en buvant des bières. On allait changer de siècle et depuis quelques temps
il n’avait pas confiance, sentait que l’aiguille allait s’arrêter à minuit pile et que personne ne verrait ce changement si attendu. Les voitures ne volaient
pas comme on l’avait si souvent imaginé quelques décennies plus tôt, les robots ne faisaient pas le boulot à notre place, quoique … »

Edition : Esneval

Publié en 2018 

Genre : Roman

Illustration de couverture : Laureline Guernion

RENCONTRE avec l’auteure … Quelques questions pour tenter de découvrir qui se cache derrière le livre !!

Interview à découvrir dans Felizidad – La vie recommence … » du même auteure …

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