« Ailleurs … » de Gérard Bertin – Christine Roger

Un parcours sportif hors normes !!
Gérard Bertin est un sportif de l’extrême !
Dans ce livre on y découvre son univers, ses courses et sa « démarche », presque au delà de « l’humain ».
Une belle « leçon » de volonté, de dépassement de soi !! un « Ailleurs » au delà des frontières géographiques et physiques !!
Gérard Bertin nous « submerge » d’une avalanche de sensations, d’émotions faite de sagesse, de lucidité, de tolérance !! Un « discours » profond empreint d’humanité avec comme leitmotiv « Toujours aller à l’essentiel »!!
J’ai été troublée par certains passages … ce voyage vers « Ailleurs » , cette déconnexion au monde, « obsessionnelle » et tellement vivifiante !! (p 57)
Une belle philosophie de vie, un homme surprenant et qui moi, me fascine …

Dans ce livre il y a tout ce qui m’avait manqué dans « Lillebonne -Moscou à pied … »
on y découvrait l’effort physique mais là on découvre les rencontres et le voyage au plus profond de l’âme !!
Bravo à Christine Roger qui a su retranscrire avec sensibilité ce beau voyage !!

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p 37 « Dans la vie, on se découvre, on entrevoit ce dont on est capable. C’est ainsi qu’on s’aperçoit que dans l’esprit, il n’y a pas de limites ; dans le corps, un peu, et encore, si l’on se donne les moyens de bien accorder son
physique et son mental, alors on a là une machine parfaite, une mécanique bien huilée, une osmose, une alchimie. Il n’y a besoin de rien d’autre ; seule la volonté suffit. Et il n’existe alors plus de but, il est déjà derrière.
J’ai vite compris que je pouvais faire n’importe quoi, pour peu que je le veuille, parce que mon intérieur m’en donne la possibilité. Bien sûr, cette faculté, je l’ai développée, j’ai beaucoup travaillé sur mon inconscient ; au début,
il était prisonnier, puis il est revenu au premier plan, me permettant de m’améliorer, de progresser. »

p 18 « Partons à présent à la découverte de contrées inconnues. Comment appréhender le voyage ?
Il me semble que tout commence dans la tête, avant même de considérer l’idée de partir. La pensée naît d’abord dans la connaissance issue de ce que l’on a appris, parce qu’on nous l’a enseigné
d’une part, et grâce à la lecture. Car c’est d’elle qu’enfant on se nourrit et qui nous ouvre les portes de milliers de chemins. Petit déjà, je traçais ma route, imaginant les itinéraires que je pourrais emprunter. »

p 48 « La Transe Gaulle m’a permis de me forger une expérience qui, à son tour, va me permettre d’aller encore plus loin, plus haut et plus fort. » … »pratiquement mille deux cents kilomètres en dix-huit jours. Ce fut la première
grande découverte de mon pays, la France. A travers cette course, je me remémorais les lectures de mon maître d’école qui nous parlait de ces paysages plats avec ces lignes droites. Car elle était là, la magie qui me permit
de tenir, celle d’aller puiser dans le passé des moments que, cette fois, je vivais vraiment, et dont l’enseignement que j’avais reçu auparavant donnait une autre perception. Certes l’instituteur, avec ses mots à lui, avait bien
décrit ce que je voyais en vrai à présent. Mais y être, ça n’est pas pareil. On part carrément ailleurs, et ce qu’il y a d’époustouflant, c’est que ces paroles d’antan vous ont donné la force de vous y rendre. »

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p 80 « je ne suis pas plus confiant que quiconque en un avenir incertain mais qui ne me dépare pas de mon optimisme. J’observe, écoute, m’interroge mais tâche de ne pas trop me projeter, préférant profiter de l’instant présent. Les
têtes pensantes emploieront la locution « Carpe Diem ». Peu importe le nom que l’on attribue à cette philosophie. Ce qui compte pour moi, c’est d’apprécier la vie au jour le jour, sans tirer de plan sur la comète ni bâtir de châteaux en Espagne ;
simplement saisir chaque moment, en garder le caractère unique et se nourrir de ce qui le rend précieux, là et maintenant. Tout juste se laisser porter par une envie, un objectif, hypothétique mais vivace, qui nous permet d’avancer, toujours.
Tel est, selon moi, le sens de l’existence. Pourquoi s’apitoyer sur son sort, se laisser ronger par les tourments qui nous accablent parfois mais sont partie intégrante de la vie ? Plutôt regarder la beauté de ce monde, retenir les épisodes heureux
qui emplissent nos cœurs et gravent nos esprits, entre deux tempêtes. »

p 57 « J’aimerais juste rencontrer un jour quelqu’un avec qui je puisse discuter de ce dont je fais l’expérience, réussir à comprendre comment s’opèrent les transferts dont je fais l’objet. Mon vécu
me procure des vibrations qui me différencient des autres. Car aujourd’hui, je sais que ce dont je suis à la fois acteur et témoin existe. Tant pis pour ceux qui ne le découvriront jamais, trop occupés à traverser
leur vie en étant autre part que sur la voie qui devrait être la leur. Au cours de mon périple à Saint Jacques de Compostelle, un de ces hauts lieux chargés d’histoire, j’ai cherché à savoir s’il n’y avait un ailleurs,
si je pouvais revivre ces sensations tellement singulière. Or j’ai compris qu’on avait en réalité tout cela en soi et que l’endroit où l’on se trouve n’y participait en rien. »

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p 79 « La détermination qui est la mienne suffit à me doter d’un mental à toute épreuve, au delà de ce que peut endurer le corps, et en dehors de toute recherche de performance physique. Peut-on vraiment, dans ce cas, parler
de challenge, de défi ? où doit-on considérer mon inébranlable énergie et ma ténacité comme les effets d’une résolution sans faille ?
Si je devais résumer la perception que j’ai des voyages et rencontres que je fais, je dirais qu’ils forgent une tolérance et une ouverture d’esprit qui permettent d’accepter les autres dans ce qui les différencie de nous.
De mes expériences je tire une sagesse, une leçon de vie que ce livre a pour finalité de partager et de répandre autour de moi, pourvu que les lecteurs de mon témoignage apprivoisent ma vision humaniste du monde malgré mon sens critique parfois
et une certaine désolation, tantôt teintés d’ironie quand des comportements m’irritent. »

Edition : Au Gré de la Plume

Genre : Témoignage

Publié en 2018

RENCONTRE avec l’auteur … Quelques questions pour tenter de découvrir qui se cache derrière le livre !!

Quel est votre premier écrit ? votre premier texte ?
Mon premier écrit ce sont mes pensées.

Votre plus beau souvenir de jeune lecteur ?
Mon plus beau souvenir c’est quand mon instituteur nous lisait et racontait ses vacances.

Le livre qui vous a « déstabilisé » ? et pourquoi ?
je n’ai trouvé aucun livre pouvant me faire réagir.

Ecrire, vous donne l’illusion de quoi ? La sensation de ???
Ecrire me donne une force et une liberté totale.

Quel est votre thématique, votre genre littéraire (polar, roman historique, …), ce qui vous inspire et pourquoi ?
aucun style ou genre littéraire m’attire.

Quel est votre relation aux livres ? Pour vous un livre « heureux » est un livre corné, annoté, souligné, déformés, … ou pas ?
Un livre heureux est un livre où il y a des annotations et surlignés car il donne de l’intérêt .

Merci Gérard Bertin d’avoir accepter de répondre à ces quelques questions !

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