Ann … Fabrice Guenier

Un témoignage entre espoir et désespoir … entre compassion et passion … entre ténèbres et éblouissement
La Thaïlande le pays du plaisir éphémère …… mais au delà …
Une rencontre insolite … l’attente d’un plaisir d’une nuit, qui se prolonge … merveilleux, ces instants volés au monde … au raisonnable …
Des moments aussi d’ effarement, de désespoir, de détresse, de communion avec l’autre … et, Vivre à contre courant, vivre l’insolite, vivre malgré tout, vivre avec l’autre et la mort pour seul issu …

Une écriture ciselée, poignante … des mots, des émotions posées pèle mêle …

Un témoignage qui transperce le cœur, qui bouscule les convictions, un livre où il n’est pas nécessaire de tout « comprendre » et accepter mais où les sentiments … les émotions … les sensations nous guident …
Un livre d’une grande richesse … sur un sujet délicat et dérangeant !!
Un coup de cœur tout particulier pour la plume de Fabrice Guénier … Quel bonheur …

Un livre qui « se cache » dans ma pile de livres à lire depuis 2 ans … Quelle erreur !!! Comment passer à côté de tant d’émotions ??

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p 59 « Elle aimait la vie qui danse, fredonnante, légère, toujours sautillante. Musicale. Comme une poésie facile. Une comptine. »

p 11 « Tu es morte.
C’est plat. C’est cru. C’est net.
Il n’y a pas eu d’envolées d’orgues ni de ciel. La campagne a continué de crépiter sous le ciel bleu, le riz de sécher, les poules de caqueter. Les enfants criaient dehors.
Le monde ne s’arrêtait pas. Toi seule partais. »

p 95 « Est-ce qu’on était ridicule à vouloir les garder toute la nuit, ces filles qu’on ne connaissait pas une heure avant ?
Pas toujours.
Un peu, peut-être.
Perdus. Comme on s’accroche à quelque chose au milieu de la mer.
Quelqu’un qui aide à traverser la nuit.
Est-ce qu’on avait l’air ridicule avec nos petites soeurs d’un été ?
Oui.
Est-ce qu’on aurait voulu avoir vingt ans de moins ?
Oui, aussi. »

Fabrice Guenier

p 111 « Quand il pleut, la pluie sur le toit fait le même bruit qu’en Auvergne il y a longtemps. Un bruit d’ailleurs-l’enfance est une notion,
un sentiment géographique. Un endroit. Un pays. Quelque chose qui n’a rien à voir avec le temps.
On peut parler d’exil. »

p 123 « Une vie simple.
Sans aucune parole compréhensible, sauf entre elle et moi.
Un monde autiste et pur. A l’abri des concepts.
Juste : être, faire. »

p 227 « On ne sait jamais les dernières fois.
La dernière fois que je t’ai embrassée. La dernière fois que nous nous sommes réveillés côte à côte. La dernière fois que j’ai entendu ta voix au téléphone.

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« Le premier qui me parle de prostitution je l’exécute.
je le dévore
le premier qui parle le premier qui parle d’elle
tant que je ne dis rien ça n’est pas vrai tant que je ferme ma bouche les poings que seuls mes yeux coulent dans la chambre si loin putain de dieu putain de kilomètres
Ne la jetez pas s’il vous plait
Prenez moi
Elle a vingt trois ans »

Edition : Gallimard 

Publié en 2015 

Genre ; Roman

 

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