Le mystère de Van Gogh. Qui a volé ma gloire ? … Antoine George

Un roman biographique bouleversant ...
Vincent Van Gogh va mourir, pendant ses dernières heures il prend sa plume et décide de se dévoiler, de se raconter, alors s’engage
une « conversation épistolaire » entre lui et Théo son jeune frère …

On y découvre alors un homme sensible, torturé, incompris, taciturne … un être tourmenté, perfectionniste et Passionné.
Toute sa vie il sera en quête de Reconnaissance et d’Amour  … une vie ponctuée d’errance morale, psychique et physique avec toutes ces questions, incessantes !!
Pourquoi tant d’incompréhension ? Pourquoi son frère, sa famille, les galeristes, les autres peintres, … ne croient pas en lui, en sa peinture ?
Un roman, comme une lettre ouverte, un dernier appel au secours !!
Qui a volé ma gloire ?

Un rythme tranquille mais où transpercent l’émotion, une « balade » presque calme mais au récit poignant !
Une écriture agréable et fluide parsemée d’extrait d’ écrits de Vincent Van Gogh !!
On connaissait l’artiste , le peintre … on découvre l’homme meurtri !!

Je n’ai pas été transportée par ce roman … mais bercée avec délectation !!
Une envie d’en découvrir encore plus, de voir et revoir les œuvres, les tableaux de Vincent Van Gogh !

Un roman … un plaisir …

p 106 « J’ai passé ma vie dans les extrêmes, du plus haut au plus bas, virevoltant de l’un à l’autre, à une allure vertigineuse. Pour la plupart des gens, c’est un défaut majeur.
Selon moi, c’est aussi un bien car cette extrême sensibilité me donne à voir des choses qui passent inaperçues aux yeux de la majorité. »

DSC_0910 1-4 final mini

Son combat entre le Noir et Blanc et la couleur …                                                                                  p 107 « Parfois aussi, pour plaire à Théo, je choisissais des scènes de la nature. Par exemple, le tronc d’un saule étêté, mort … Tout seul et
mélancolique, il s’inclinait par -dessus une mare couverte de roseaux ; l’écorce était, pour ainsi dire, faite d’écailles et de mousses, tachetée de tons divers, marbrée – verdâtre, jaunâtre,mais beaucoup de noir terne – on aurait dit une peau de serpent.
Et aussi des taches blanches pelées et des branches tronquées. Je décrivais la nature en couleurs et la dessinais en noir ! »                                 (en arrière plan ; fresque, peinture signée ECLOZ située rue des Bons Enfants à Rouen)

p 25 « Il va son chemin, indifférent, tellement accoutumé à ces railleries qui ne l’ont jamais quitté sur son fort accent batave, sa tenue misérable, son odeur de sueur, de peinture et de térébenthine, ses mains et ses vêtements
maculés. IL est étranger, taciturne, solitaire et atypique, tout pour déplaire. »

DSC_0913 1 final mini
Une lettre ouverte …    (en arrière plan ; fresque, peinture signée ECLOZ située rue des Bons Enfants à Rouen)

p 35 « J’ai croisé parfois des femmes et quelques hommes d’exception que cette grâce illuminait : ils allaient leur chemin et semblaient vivre dans un monde enchanté de bonté, de calme et de beauté, insensibles au poids de
leur conditions, des souffrances, de la rigueur de la vie. Les femmes étaient angéliques et sublimes. Aussitôt je me suis attaché à elles, séduit, subjugué, insecte attiré par la lumière de la lampe. Un geste de leur part aurait suffi à me sauver, mais elles ne l’ont pas fait.
Elles sont restées à distance comme d’intouchables madones, me dévisageant. Je leur ai souvent fait peur, très peur ; mon allure, ma sévérité, mes emballements, ma détermination, mon indifférence aux convenances … Tout en moi les a effrayées, elles ou leurs familles.
J’ai toujours été un repoussoir. »

p 63 « Pa a toujours été avare de confidences sur lui-même, surtout avec moi. Et pourtant, s’il avait accepté d’ouvrir son cœur et d’évoquer son propre destin d’homme fourvoyé dans la religion, nous nous serions rapprochés.
S’il avait, une seule fois, fermé sa bible et ouvert son cœur … »

p 88 « Comme toujours, j’étais enthousiaste et sur-actif, effaré de la souffrance de ces esclaves modernes. J’eus aussitôt l’envie de les accompagner et j’obtins de descendre au fond de la mine. Effroyable pérégrination des gueules noires qui affrontaient
le risque permanent d’une mort sans gloire dans la nuit, le froid et l’humidité de la descente puis, dans transition, la chaleur suffocante, d’une pesanteur de plomb, à l’approche des veines de charbon. » … »Ce périple qui marchait dans les
ténèbres était soulagé, chaque jour, de remonter vivant à la surface.
Si, du fond des puits, je comprenais la souffrance de ces hommes, à la surface, je ne sus jamais les intéresser. Je leur parlais de la rédemption des pauvres, alors qu’ils étaient dans la contestation syndicale, je prêchais la vie éternelle, ils revendiquaient
la lutte sociale, je m’imposais des mortifications extrêmes, ils cherchaient à améliorer leurs conditions de vie. J’agissais à contretemps. »

p 41 « La nuit qui m’a tant exalté tombe et m’enveloppe. Le temps dira si mes tableaux peuvent se défendre seuls.
Je pars avec cet espoir au cœur. »

p 59 « Théo : Vincent était sensible comme un roseau dans le vent ; la moindre contrariété le faisait frémir. Il aurait fallu le traiter avec une infinie douceur et passer par ses émotions pour toucher
sa raison. »

p 152 « Je n’étais pas un bec de canne rond parfaitement poli et sans aspérité que l’on peut manipuler de tous côtés, j’étais une pierre brute et anguleuse. De celles qui produisent des étincelles ! Ce qui ne manquait jamais. »

https://lesromanciersnantais.com/antoine-george/

Edition : Art3 – Plessis Editions

Publié en 2017

Genre : Roman biographique 

Couverture : LEEMAGE

DSC_0920 1-5 final mini
signée ECLOZ Rue des Bons Enfants ROUEN 

http://www.ecloz.fr/

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :