Histoire palpitante !! Un sujet grave et poignant !!
La disparition d’un enfant de 6 ans !!
Dès les premières pages … l’intrigue est lancée !! On apprend qui a tué Rémi , ce petit garçon et pourquoi !!
Tout un village se mobilise pour retrouver Rémi mais en vain …
Les heures passent … les jours … on croit connaitre l’épilogue … le dénouement !! Mais non … que de « virages » …
de revirement de situation … de rebondissements …
Et Ce chien Ulysse … qui fait tout basculer !! Une vie !! Des vies !!
Les remords … les angoisses du meurtrier …la culpabilité … la conscience qui empêche de vivre normalement !!
Une espérance … une fuite … une attente … une délivrance sans doute !!!
Des personnages forts … complexes …
Il y a aussi les rumeurs … les « on dit » … les suspicions … et cette tempête !!
On est captivé par l’histoire … mais … il m’a peut être manqué un peu d’émotion dans l’écriture !!
L’auteur nous conte un drame … « tout simplement » … tel un journaliste ...
Un beau roman à découvrir … Une « belle » histoire …
Un drame psychologique fort !!

p 11 « A la fin de décembre 1999 une surprenante série d’événements tragiques s’abbatit sur Beauval, au premier rang desquels, bien sûr, la
disparition du petit Rémi Desmedt. Dans cette région couverte de forêts, soumise à des rythmes lents, la disparition soudaine de cet enfant provoqua la stupeur et fut même considérée,
par bien des habitants, comme le signe annonciateur des catastrophes à venir. »
p 57 « Antoine avait été ébranlé par la visite du gendarme. Il y avait chez cet homme quelque chose de pénétrant, de suspicieux …
Il ne l’avait pas cru.
Cette certitude l’étreignit. La manière dont il était resté un long moment sur le trottoir, repensant à ce qu’Antoine lui avait dit, hésitant à remonter pour lui demander des compte. »
p 70 « On vit quelques images de Beauval qui dataient un peu, des archives sans doute. Et quelques plans montrant des voitures de gendarmerie censées sillonner les alentours de la ville.
« … Et la nuit a contraint les enquêteurs à remettre à demain la poursuite de leurs recherches. »
… ne parvenait pas à se détacher de l’écran. Il ressentait une étonnante impression de déjà-vu, l’annonce d’un fait divers tragique comme il y en avait souvent, mais cette fois il était
directement concerné parce qu’il était l’assassin. »
p 80 « En milieu d’après-midi, il s’établissait une relation très étroite entre la recherche des hommes-grenouilles là-bas, sur l’étang, et l’arrestation d’un homme sur l’identité duquel, malgré les assurances
de Théo, les avis restaient partagés. Dans cette course à la culpabilité, M. Guénot tenait la corde, mais le chauffard faisait bonne figure, celui qui avait renversé le chien de M.Desmedt
l’avant-veille. … Et justement, quelqu’un l’avait vue, cette voiture, au sortir de Beauval, une Fiat. Ou une Citroën. Bleu métallisé. Immatriculée 69, tous des chauffards là-bas. Mais était-ce le même jour ? Le chien n’a pas été
tué la veille de la disparition du petit ? Mais elle est revenue, qu’on vous dit, la Fiat ! »
p 92 « Mme Courtin était née ici, c’est ici qu’elle avait grandi et vécu, dans la ville étriquée où chacun est observé par celui qu’il observe, dans laquelle l’opinion d’autrui est un poids écrasant. Mme Courtin faisait,
en toutes choses, ce qui devait se faire, simplement parce que c’était ce que, autour d’elle, tout le monde faisait. »
p 212 « Sa vie lui parut petite, étriquée, il n’était pas un gangster ambitieux, cynique et organisé, juste un assassin ordinaire qui jusqu’ici avait eu de la chance. »
« Le raz de marée né au fond de l’estomac le traversa de bas en haut dans un spasme foudroyant, lui broya les reins et explosa dans sa gorge en le soulevant littéralement du lit.
Il plongea la tête vers le sol en laissant échapper un cri guttural montant des tripes, un filet de bile s’allongea pendant qu’asphyxié il cherchait à retrouver l’équilibre.
Il était épuisé, son dos était une torture. A chaque mouvement de houle, son corps entier voulait s’extirper de son enveloppe, se retourner sur lui-même, se liquéfier et
s’enfuir. «
p 213 « Tout le monde adorerait ce fait divers parce que, face à lui, chacun se sentirait merveilleusement normal. […] Le crime de Beauval exorciserait les velléités de violence
de tout un peuple, on pourrait se délecter de placer la faute sous la responsabilité d’un seul, de la satisfaction de voir quelqu’un puni pour une action dont n’importe qui serait capable. »
La vie doit toujours reprendre le dessus, elle adorait cette expression. Cela signifiait que la vie devait continuer de couler, non pas telle qu’elle était mais telle qu’on la désirait.
La réalité n’était qu’une question de volonté, il ne servait à rien de se laisser envahir par des tracas inutiles, le plus sûr pour les éloigner était de les ignorer, c’était une
méthode imparable, toute son existence montrait qu’elle fonctionnait à merveille.
Édition : Albin Michel
Genre : Roman noir
Publié en 2016
Plainpicture/Westen61
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