Les démons de l’inspecteur Lerouet

Tout commence par le meurtre de Madeleine, la compagne de l’inspecteur Lerouet. Pourquoi ce meurtre ? Est-ce une ancienne relation de Madeleine, ex prostituée à Paris ? Une vengeance ? Un règlement de compte ? Un lien avec l’inspecteur ? 

Alors commence la descente aux enfers pour l’inspecteur Lerouet. La détermination, la colère, la hargne, la culpabilité l’aidera t-il à démasquer le ou les coupables ? L’aide de son fidèle ami Hippolyte Salvignac sera-t’il suffisant pour qu’il reprenne espoir ? 

Une plongée dans la Belle époque, au coeur de Paris avec ce roman qui sait mêler intrigue policière, faits historiques et relations humaines. 

Des détails croustillants sur des grandes enquêtes de l’époque enrichissent l’intrigue, la disparition de la Joconde et les frasques de la bande à Bonnot. On sent l’auteur investit et bien documenté. 

Une enquête complexe menées par des personnages forts et attachants. 

Une écriture immersive et fluide ! Un récit haletant !

J’ai été transportée par « Les noyés du bord de marne » du même auteur et je suis à nouveau conquise par cette nouvelle aventure d’Hippolyte Salvignac.

Bravo !

« Elle avait compris qu’il se passait quelque chose d’anormal lorsqu’elle entendit sa mère crier. Sûrement contre quelqu’un qui mettait du bazar.  Elle avait cru reconnaitre le bruit d’une chaise qui cogne le sol. Elle s’était levée et avait passé une tête timide par la porte. C’était l’heure de la sieste, mais comment voulait-on qu’elle dorme si l’on faisait tant de bruit en bas ? Elle s’aventura jusqu’au palier et s’approcha de l‘escalier. Puis il y eut ce bruit bizarre, comme quand une bûche craque dans la cheminée. Sa mère hurla, encore plus fort que la première fois. La peur l’emporta sur la curiosité. Elle fit demi-tour précipitamment et se dirigea au bout du couloir. Il y avait là un second escalier, extérieur celui-ci, qui évitait de passer par l’auberge pour gagner les chambres. La porte n’était pas fermée. Elle n’eut qu’à la pousser. Elle descendit les marches une à une. Elle savait qu’elles pouvaient être glissantes, même si Fernand les nettoyait régulièrement. Ses genoux avaient payé pour le savoir. Dans la maison, les cris et les bruits continuaient. Ce n’était pas normal. Jamais elle n’avait entendu quelque chose de pareil.  Désormais, c’était la voix de Georgette qu’elle entendait. Elle avait envie de pleurer. »

 « – Ce que je veux, c’est que tu observes tout ça avec ton regard à toi. Un regard neuf … Et que tu me dises tout ce qui te passe par la tête  

Jules et Hippolyte se tenaient sur le seuil de l’Auberge de la Vierge. La grande salle, celle où ordinairement on pouvait dresser une dizaine de tables, était vide et plongée dans l’obscurité. Lerouet alla ouvrir les volets de la fenêtre donnant sur la cour.  Puis, tout en continuant ses explications, il fit le tour de la pièce, faisant entrer la lumière par toutes les ouvertures et soulevant derrière lui la poussière qui s’était accumulée depuis des jours. 

  • On a touché à rien ou presque.  

Confirmant ses dires, une grande tache brune assombrissant le plancher, presque aux pieds d’Hippolyte. Elle dessinait une cartographie complexe, au gré des aspérités du sol. Il eut un haut-le-coeur en réalisant qu’il devait s’agir du sang de Madeleine et qu’elle avait trouvé la mort là, juste devant le comptoir où, souvent, elle se tenait pour accueillir les clients ou encaisser les repas. 

Jules capta son regard. 

– Oui, c’est là qu’on a retrouvé son corps. Elle a dû tenter de s’enfuir mais elle s’est effondrée avant d’atteindre la porte. » 

Edition : DeBorée Vents d’histoire

Genre : Roman historique policier

Publié en 2024

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