Tout commence par un accident de voiture, la rencontre d’un platane, … et le destin d’Etienne bascule !
Ou plutôt les destins d’Etienne se révèlent !! Des visites nocturnes vont alors bouleverser sa vie !!
Comme à chaque début de roman je ne lis pas le résumé de la quatrième de couverture. J’aime me laisse surprendre par l’univers de l’auteur ! Ne rien attendre et découvrir au fil des pages !
Mais là je ne sais pas trop où l’auteur veut m’emmener ! J’ai l’impression que l’histoire part un peu dans tous les sens. La sensation de me perdre !
Est ce le choix de l’auteur ?
Il y est question de destins, de dons, d’ancêtres « désoeuvrés » … des histoires où les personnages se croisent dans un monde « spatio temporel » ! On passe d’une époque à l’autre !
Des vies, des destins se croisent et l’on découvre un arbre généalogique presque. « interactif » !!
Difficile néanmoins de trouver un fil conducteur !
Les phrases longues ralentissent le rythme ! Beaucoup de personnages !!
On y croise d’ailleurs Léonard de Vinci, Robespierre, Diderot, d’Alembert, …
Malgré un dénouement surprenant, Je n’ai pas été sensible à ce roman et je suis passée à côté de ces drôles d’histoire !!
Dommage !!

2018
«Adrienne parle aux fleurs, aux arbres aussi. Elle s’approche d’eux, les enlace, les effleure, pose sa main sur le tronc, sur la branche, caresse la feuille flétrie les yeux fermés : ses lèvres s’agitent en silence pendant que ses doigts glissent en mouvements si subtils qu’ils amèneraient à la jouissance l’être dont la peau aurait ainsi été touchée. Elle y cherche sans doute un dialogue sensible, et un humain bienveillant, tous les sens en éveil, pourrait entendre ou du moins percevoir les frémissements de la plante ou, plus discret encore, son murmure de béatitude. Lorsqu’elle finit par se rouvrir au monde, elle sourit ou pleure et, à son expression, selon qu’elle est contrite ou heureuse, on sait si l’arbre est mort ou s’il ne faisait que dormir en attendant un peu d’amour. On la faisait venir pour cela, Adrienne : pour parler aux arbres avant de se décider à les arracher ou à leur laisser une chance. »
1720
« Le feu naquit dans la grange, ce qui ne laissait aucun doute sur son origine criminelle, et prit rapidement une ampleur qui fit déclarer aux témoins du drame qu’on l’y aida à coup sûr. Il fut même rapporté que deux ombres furtives avaient été aperçues aux abords immédiats et les Lambert, voisins les plus proches, avec qui les Augier s’étaient disputés la veille au soir, furent mis en cause, mais, faute de preuves, laissés en liberté. La chambre des enfants se situant à l’autre bout de la bicoque, ils eurent le temps, tous les quatre, après que l’ainé, d’après ses dires, eut été réveillé par l’odeur âcre de la fumée, de défoncer un volet et de sortir, non sans avoir pris ce qui se trouvait à leur portée. Se retrouvant si brutalement orphelins et persuadés qu’on en voulait également à leur vie, ils décidèrent de partir, quittant dans un premier temps le Comtat Venaissin pour le Dauphiné. »

1741
« Denis Augier avait atteint l’âge auquel Pierre pouvait l’amener au Procope, où Antoine, son cousin, traînait déjà depuis longtemps, et il fut bercé, ainsi, dans un milieu de lumière pendant quelques années. Diderot, généreux, tout à son amitié pour Pierre et tout fier qu’il l’ait sollicité pour être le parrain civil de son fils, permit à Denis de s’inscrire à Louis-le-Grand et finança une partie de ses études.
Quand à son neveu Antoine, Diderot, subjugué par ses connaissances mathématiques, le présenta vers 48 à son ami d’Alembert avec qui il eut de multiples entretiens. Leur amitié dura neuf ans, jusqu’à ce qu’Antoine se rende compte que d’Alembert s’était servi sans en citer l’origine des théories mathématiques qu’il avait développées, dont certaines sur les polynômes, et qu’en plus, il avait laissé sous silence d’autres démonstrations, beaucoup plus ambitieuses, dont d’Alembert disait « Il faudra bien un siècle pour qu’on accepte ça ! »
Publié en 2021
Genre : Roman
Edition : « Il est midi »
Oeuvre de couverture : « Nuit obscure » une toile réalisée par Pierre Paraire
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