Chronique
OOH des sonnets qu’on découvre surprise,
Après toutes ces années enfouies heureux
Au fond de notre mémoire d’enfants curieux
Turbulents, attentifs, pirouette éprise
Un prof assis sur l’estrade debout pensif
Balance son cours et intrigue en frasque
Avec ces sansonnets farfelus, fantasques
Appelle-t-on cela de la poésie poussif ?
Un peu de drôlerie au pays des cygnes
Et des sirènes, apprécier avec signe
Plaisir, parfois circonspection cacahuètes
Il était un petit homme, auteur grand ouf
Appliqué et sérieux mais qui pouffe
Pour quelques x’tra bonnes tournures pirouette
Je me suis presque retrouvée sur le banc de l’école à
redécouvrir les sonnets !!
Puis une envie frémissante de me prêter au jeu des rimes !!
Compter les pieds et trouver le bon mot pour une bonne rime !!
Et si ce recueil de cent sonnets était écrit pour nous inciter à la création … poétique ?
Merci Pierre !! Un régal !!
La langue française
La langue française est bien souvent trop sérieuse.
Sa grammaire est absurde, illogique et austère,
Mais quand vous jouez avec elle, alors, mystère,
Son orthographe hideuse et souvent sourcilleuse,
On ne sait pas pourquoi, vous devient souriante.
Pleine de charme espiègle et coquette, amoureuse …
C’est ainsi qu’elle est belle, une parole heureuse,
C’est ainsi qu’elle est aimée … sa phrase est riante.
Lorsqu’elle est triste solitaire et malheureuse,
Je l’emmène danser, je la rends valeureuse.
Lorsqu’on s’amuse avec elle, elle est babillante,
Danseuse de corde ou trapéziste, elle est souple,
Sa rhétorique s’égaie lorsqu’elle s’accouple,
Aux discours à traduire en rime sémillante.
Là-haut dans le ciel
Là-haut dans le ciel rouennais
Un nuage se pavanait
Un cygne sur l’étang flânait
Tout en flânant il ronchonnait :
« Eh ! On n’est plus au Moyen-Âge,
Le temps de la lumière en cage,
Tu me fais de l’ombre, dégage ! »
(Le cygne se plaint du nuage …)
« T’as qu’à bouger avec tes palmes »
Répond le nuage très calme.
Le cygne digne fait trois pas.
Le nuage n’a pas de palmes
Rien ne souffle et le vent est calme,
Pourtant, l’ombre aussi fait trois pas …
Ah ! Zut ! Hommage à L’Education Nationale
Ah Zut ! Un électron très con !
C’est encore raté ! Argh bouille … mite
Le Professeur Windhill-Rabbit
Du collège de Groin-lès-Thon
Rate toutes ses expériences …
Austère dans sa blouse blanche,
Sous son oeil, on planche, on flanche,
Sa classe est très nulle en science.
Un cours de sciences-physiques
C’est rarement très poétique
Sauf quand on rêve … symphonique …
« Ah zut ! Il est encor’ bouilli ! »
S’écrie le poète bourru
Sonnet bouilli sonnet foutu !!!
Edition BoD
Genre : Sonnets, poésie
Publié en 2015 et 201
Photo de couverture de Pierre Thiry
RENCONTRE avec l’auteur … Quelques questions pour tenter de découvrir qui se cache derrière le livre !!
A découvrir dans Le Mystère du Pont Flaubert du même auteur !
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