La Plume et le Boomerang … Maryse Pimard-Hervieu

Une tendre histoire entre une maîtresse, Elle et ses deux compagnons, DINA (bergère australienne) et Feutrine (chaton).
Deux livres qui nous content leurs rencontres, leur vie au quotidien !
A chacun son chapitre , y allant de son histoire et de son interprétation.
Une écriture agréable et fluide.
Des moments drôles et cocasses .
J’ai été beaucoup plus sensible à « La plume et le Boomerang » … ma « phobie » des gros chiens m’a sans doute empêché d’apprécier cette rencontre avec DINA !

p 113 « Pourquoi, quand nous sortons, il faut que je te gronde !
Cours-tu, tirant, haletant au bout de ta laisse,
Cherchant un autre chien ou une main pour une caresse ?
Pourquoi ne vois-tu pas un passant sans être sur la défensive ?
Si bien que, moi, j’ai l’air d’avoir une chienne agressive !
Cela nous fait mal voir, les gens sont irrités.
Fidèle, réservée, intelligente, affable ;
Mais vraiment, quand tu sors, tu n’es pas raisonnable ! »

Mais je pense aussi que l’arrivée de Feutrine dans le second livre permet des « conversations » entre Dina et Feutrine encore plus amusantes.
Un petit « roman » … une petite friandise littéraire qui se laisse déguster avec plaisir !!

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Drôle de Bergère !
p 29 « En toute modestie, je suis une très jolie bergère australienne, noir tricolore, c’est à dire que mon pelage mi-long, très doux, est à dominante noire avec une raie sur le front, un large
plastron et le bout du museau et des pattes blancs, et aussi quelques marques couleur caramel sur l’intérieur des pattes, sur les bajoues et au niveau des sourcils comme si je m’étais maquillée
(un peu de blush et de fard à paupières). Cela fait ressortir mes beaux yeux noisette aux reflets dorés, ourlés de noir (un trait de khôl).

p 80 « Et tout à coup c’est LA rencontre, le face-à-face avec la mer. L’écume commence à lécher le bout de mes pattes et le bruit devient assourdissant. Je n’ai jamais vu ça, je suis à la fois apeurée et fascinée.
Je me sens encore plus petite devant cette immensité vert-de-gris scintillant sous les rayons du soleil, présent malgré tout. Et puis il y a ces énormes oiseaux au drôle de cri qui tournent au-dessus de nos têtes.
On dirait des vautours mais ce ne sont que des goélands, il paraît. »

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p 51 « On n’imagine pas combien de bêtises peut accumuler un chiot en une journée ! …
Dina est, par exemple, capable de manger de tout, et cela se confirmera plus tard dans sa gourmandise, pour ne pas dire sa gloutonnerie. Son coussin, sa couverture, ses joujoux, les pieds
des meubles, les barreaux et la paille des chaises, le paillasson, sa ceinture de sécurité dans la voiture … tout est bon pour faire ses dents. Elle se précipite sur tout ce qui traîne ou plutôt, ce qui nous échappe :
une pince à linge, une vis, un bout de papier avec la liste des courses, un bouton décousu, un mouchoir dépassant d’une poche de gilet, un sac plastique oublié dans le cabas, une pelote de laine sur laquelle
elle tire et détricote du coup le pull en cours, … et elle file se cacher pour le « déguster » à sa façon et surtout pour que l’on ne puisse pas l’attraper.

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La Plume et le Boomerang
p 19 « Dina est « collante ».
Moi je suis beaucoup plus indépendante, comme tous les chats.
J’ai beau suivre ma maîtresse partout, je garde le plus souvent une petite distance pour ma tranquillité (un rebord de fenêtre, un radiateur, une étagère dans le bureau, ….
… Quand l’envie m’en prend, je viens me frotter contre Elle pour obtenir une caresse. »

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p 75 « Je respire l’air printanier à pleins poumons, je guette le moindre signe : le bruissement d’une feuille, la course d’une fourmi, le bourdonnement d’un bourdon, le battement d’ailes d’un papillon qui peut-être va déclencher
un séisme à l’autre bout de la Terre – au fait, je croyais que la Terre était ronde ? – mais je m’égare encore. »

p 95 « Je ne vous ai pas dit, mais il y a un monstre caché dans la maison ! …
De temps en temps, il sort du placard où il se terre et s’étire en silence. Il fait quelques pas sur des espèces de roulettes, se déplace aussi sans toucher le sol, et quand, enfin, il a trouvé l’endroit où il veut agir, il émet un rugissement à faire trembler
les murs de la maison…
… Il paraît que son nom est « l’aspirateur » (c’est Dina qui me l’a dit) mais comme il n’y a pas de rat chez nous moi je l’appelle « l’aspiCHATeur », tellement j’ai l’impression qu’il pourrait m’avaler toute crue ! »

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Drôle de Bergère 

Edition : Gilles Gallas

Publié en 2011

La Plume et le Boomerang 

Edition : Nombre 7

Publié en 2013

RENCONTRE avec l’auteur … Quelques questions pour tenter de découvrir qui se cache derrière le livre !!

Quel est votre premier écrit ? votre premier texte ?

Sans doute, comme beaucoup d’auteurs, un poème pour la fête de Mères ou des Pères 😉 Plus sérieusement, je me souviens avoir écrit quelques histoires lorsque j’étais adolescente mais je n’ai rien gardé. Par contre, il y a eu une rédaction pour laquelle il semble que j’avais été très inspirée car mon prof de français avait lu mon texte à toute la classe ; le sujet était libre et j’avais choisi d’évoquer un lieu qui m’est cher mais que je garderai secret ici 

Votre plus beau souvenir de jeune lectrice ?

Difficile de répondre à cette question car j’ai beaucoup lu dès que j’ai été en âge de pouvoir le faire. Mes lectures étaient multiples et variées du classique au plus moderne de l’époque : les Martine, la Comtesse de Ségur, les aventures du Club des 5 et les Alice de la Bibliothèque Verte, le Grand Meaulnes, Croc-Blanc… et dans la collection Spirale, je me souviens plus particulièrement de La jeunesse d’une petite reine (Il s’agissait de Marie Stuart et ce livre de jeunesse m’a donné envie d’en savoir un peu plus sur le personnage et l’histoire en général.)

Le livre qui vous a « déstabilisé » ? et pourquoi ?

Le livre qui ne m’a pas déstabilisée mais qui a marqué mon adolescence a été La bête de René-Victor Pilhes. Il a résonné en moi en pleine prise de conscience politique. Et celui qui a mis tous mes sens en émoi à l’âge adulte, c’est Le Parfum de Patrick Süskind.

Ecrire, vous donne l’illusion de quoi ? La sensation de ???

D’être un auteur à succès ! (rire)

Quel est votre thématique, votre genre littéraire (polar, roman historique, …), ce qui vous inspire et pourquoi ?

Je n’ai pas envie de me fixer sur un genre particulier. Le 1er est presque issu d’un pari et le 2ème s’est enchaîné logiquement. Je me suis inspirée des animaux que je connaissais bien en en faisant les protagonistes principaux et même en leur cédant la place. D’autres histoires au thème et style différents attendent (im)patiemment dans mes tiroirs (poésie, intrigue, portraits…). J’ai très envie de les en faire sortir mais les aléas de la vie ne m’ont pas permis de m’y consacrer ces derniers temps.

Quelle est votre relation aux livres ? Pour vous un livre « heureux » est un livre corné, annoté, souligné, déformés, … ou pas ?

Je ne suis pas une « intégriste » du livre impeccable mais je préfère les livres neufs, dont on prend soin. Les livres qui vous accompagnent partout sont forcément un peu « amochés ». Les livres annotés, soulignés, cornés me rappellent surtout ceux de mes études.

Pour moi, un livre « heureux » est un livre qui saute au dernier moment dans votre valise quand vous partez en voyage et/ou vous suit jusque dans votre lit 😉

Merci Maryse d’voir accepté de répondre à ces quelques questions !

 

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