Une épopée menée tambour battant !!
Une fresque où un vent de turbulence souffle et nous propulse avec violence dans le monde politique, économique et social de l’entre-deux guerres !!
Entre trahison … chantage … désespoir … vengeance … le destin d’une femme, d’une famille, d’un pays, …
Un récit mordant parfois cynique et sans aucun doute machiavélique où se mêle sentiments extrêmes et véhéments …
Des personnages puissants .. pour certains atypiques et d’autres tellement communs et prévisibles dans leurs velléités…
Et si on ne se jouait pas impunément d’une femme ?!
Un vrai régal de retrouver la plume de Pierre Lemaitre, avec un regard … une vision réaliste sur la nature humaine !!
« C’est dans les moments difficiles que ce jugent les âmes fortes. »
(Une petite préférence néanmoins pour « Au revoir là-haut » Prix Goncourt 2013 !!)

peu sûres d’elles-mêmes que la moindre incertitude les jette dans le doute, les fait vaciller, avec elles il faut que tout soit droit, ferme, clair. Officiel. C’était pénible. »
p 22 « Parce que les obsèques, c’est bien joli, mais ça n’est jamais qu’un cercueil fermé, tandis que le sang, c’est organique, ça fait peur, ça renvoie à
la douleur qui est pire que la mort. »
« La conversation suivait un parcours immuable. La politique d’abord, puis l’économie, l’industrie, on terminait toujours par les femmes.
Le facteur commun à tous ces sujets était l’argent. La politique disait s’il serait possible d’en gagner, l’économie, combien on pourrait
en gagner, l’industrie, de quelle manière on pourrait le faire, et les femmes, de quelle façon on pourrait le dépenser. »

Des voitures furent incendiées, mais aussi des magasins, les ambulances faisaient d’incessants va-et-vient… »
Madeleine resta un long moment à fixer la table, son verre, le journal. Ce qu’elle s’apprêtait à faire l’épuisait à l’avance.
Tout ce qu’elle avait en elle de morale et de scrupules s’y opposait et tout ce dont elle disposait de colère et de ressentiment l’y poussait.
Elle céda à la rancune. Comme toujours.
Rencontre à la librairie l’Armitière à Rouen … Février 2018
C’est à un homme de soixante-seize ans que la Nation remit […] son destin. Un homme qui s’était toujours trompé et n’avait jamais été
d’accord qu’avec lui-même, toujours ombrageux, souvent féroce, aux comportements tyranniques et aux penchants dictatoriaux.
Il arrive que des hommes aux idées courtes deviennent grands lorsque les circonstances s’y prêtent. M. Clemenceau n’avait qu’un
programme à l’esprit et un seul mot dans la tête : « Politique intérieure, je fais la guerre ; politique extérieure, je fais la guerre (…).
La Russie nous trahit, je continue de faire la guerre et je continuerai jusqu’au dernier quart d’heure. »
C’était simple et c’était exactement ce que les valeureux Français avaient besoin d’entendre.
p 332 « – L’ennemi, c’est le fascisme, Madeleine, pas le communisme.
– Eh bien moi, monsieur Dupré, je n’ai pas envie de les voir à nos portes ! Des barbares, voilà ce qu’ils sont !
Madeleine avait croisé les bras.
– Vous voulez que les prolétaires viennent semer la révolution chez nous ?
– Qu’est-ce qu’ils vous prendraient ?
– Pardon ?
– Je dis : si les prolétaires débarquaient chez vous, ils auraient quoi à voler ? Votre argent ? Vous n’en avez plus. Vous avez peur pour vos casseroles ? pour votre carpette ?
– Mais … mais …, monsieur Dupré, je n’ai pas envie qu’on bolchevise mon pays, qu’on nous retire nos enfants !
– Là, c’est du fascisme et du nazisme que vous parlez, c’est autre chose. »
Edition : Albin Michel
Genre : Roman
Publié en 2018
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