Un polar entre sang et rose rouge …
Une musique de Chopin presque entêtante !!
On découvre alors un polar où se mêle amour, vengeance, incompréhension, suspicion, règlement de compte …
On se laisse embarquer par cette histoire « construite » telle … une rétrospective !!
Un récit où les pièces du puzzle s’imbriquent « presque » tranquillement mais avec efficacité !!!
Une belle psychologie des personnages … Une écriture fluide et très agréable …
Un vrai plaisir de retrouver le style et la plume de Pierre Luneval … tout en finesse …
Bravo !!
Et une préface de Ian Manook encore Bravo !!

p 43 « Un cri. Léo se redresse. Durant un instant, il ne sait plus où il se trouve. Et puis l’angoisse surgit brusquement. Une pâle lueur danse derrière les volets de la chambre. Son cœur bat trop vite. Trop fort.
Tournant la tête, il distingue Bénec, allongée près de lui. Il sort du lit. Depuis le couloir lui parviennent de petits gémissements étouffés. Cora. Cauchemar. Evidemment …
Rassuré, il pénètre dans la chambre mansardée de sa fille. Tâtonne jusqu’à son lit. La couette est rejetée sur le côté. Le lit est vide. »
p 78 « – C’est un peu comme si, toute ma vie, je m’étais attendu à ce qu’il arrive un truc vraiment grave, vous voyez ? Quelque chose d’horrible contre lequel je n’étais pas capable de lutter. ça m’angoissait, même si je n’en
avais pas vraiment conscience. Je dormais mal, j’avais tout le temps une drôle de boule dans la gorge … C’est sûrement pour ça que je me réfugiais dans mon travail. Quand c’est arrivé, je n’ai pas pu m’empêcher de penser que
ça allait peut-être s’arrêter, maintenant. »
p 146 « C’est une neige irrégulière, aux flocons lourds et humides, qui tombe devant ses yeux cernés. Dehors, il y a d’autres bâtiments ternes. Et l’odeur de béton, de grisaille et d’ennui persiste. Léo
est arrivé le matin même. Il est en transit. On ne sait pas très bien ce que l’on va faire de lui. Cela n’a pas l’air de l’intéresser, d’ailleurs. Il est plongé dans une passivité profonde. Seule dans cette chambre, qui ressemble trait
pour trait à son ancienne cellule. »
p 153 « Les aboiements de la chienne ramènent Léo à l’instant présent. Ella a assez de rester aux pieds de son maître, assis près d’une table d’orientation. Qui n’en finit pas de sombrer dans ses rêveries. Depuis le plateau, une vue panoramique s’offre aux promeneurs. Ici, tout est sérénité, calme et repos.
Les arbres sont encore teintés de leurs couleurs automnales et les menus cristaux de neige qui saupoudrent leurs feuilles étincellent sous le soleil de cette fin de journée. Au nord, le moutonnement vallonné des premiers volcans du Cantal. »
p 165 « Les parois de béton du musée s’élèvent sur plusieurs étages. Rachel est accompagnée d’une foule bigarrée de visiteurs. Leurs voix confuses résonnent dans le hall. Au fur et à mesure qu’elle progresse dans les étages, elle se retrouve
seule. Des toiles colorées ornent les murs. ça et là, quelques statues sont posées sur des socles. Le complexe est immense et la jeune femme se perd dans les allées. Elle se souvient qu’elle doit rencontrer quelqu’un. Une silhouette
brune apparaît, puis s’esquive dans une autre salle. Elle s’efforce de la suivre mais elle se dérobe à chaque fois. Serait-ce Léo ? »
Edition au Bord du Lot
Genre Roman noir
Publié en 2018
RENCONTRE avec l’auteur … Quelques questions pour tenter de découvrir qui se cache derrière le livre !!
Entretien à retrouver dans Mademoiselle Rêve du même auteur !
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