Dés les premières pages … la Découverte d’un univers !!
Un univers de Liberté qui subjugue, surprend et bouleverse …
Un roman à la fois lumineux, solaire, triste, amoureux, passionné, mélancolique, cruel et machiavélique …
Des personnages pénétrants … une écriture juste, précise et cinglante par moment …
La dernière page tournée, la tristesse est là ... bien présente !! Un roman qui « frappe » le cœur !!
Je n’avais pas encore lu Françoise Sagan !! Quelle erreur !!

toujours paru honorable. Je ne la connaissais pas, elle, mais l’ennui, le regret plus rarement le remords. Aujourd’hui, quelque chose se replie sur moi comme une soie énervante et douce, et me sépare des autres. »
p 42 « Vous vous faites de l’amour une idée un peu simpliste. Ce n’est pas une suite de sensations indépendantes les unes des autres… »
Je pensais que toutes mes amours avaient été ainsi. Une émotion subite devant un visage, un geste, sous un baiser… Des instants épanouis, sans cohérence, c’était tout le souvenir que j’en avais.
« C’est autre chose, disait Anne. Il y a la tendresse constante, la douceur, le manque… Des choses que vous ne pouvez pas comprendre. »
« Les mots «faire l’amour» ont une séduction à eux, très verbale, en les séparant de leur sens. Ce terme de «faire», matériel et positif, uni à cette abstraction poétique du mot «amour», m’enchantait. »
p 79 « Alors, l’idée qu’elle allait partager notre vie, intervenir, me hérissait. Elle ne me semblait plus qu’habilité et froideur.
Je me disais : « Elle est froide, nous sommes chaleureux ; elle est autoritaire, nous sommes indépendants ; elle est indifférente : les gens ne l’intéressent pas, ils nous passionnent, elle est réservée, nous sommes gais.
Il n’y a que nous deux de vivants et elle va se glisser entre nous avec sa tranquillité, elle va se réchauffer, nous prendre peu à peu notre bonne chaleur insouciante, elle va nous voler tout, comme un beau serpent! » »
p 115 « Puis ce fut la ronde de l’amour : la peur qui donne la main au désir, la tendresse et la rage, et cette souffrance brutale que suivait, triomphant, le plaisir. J’eus la chance – et Cyril la douceur nécessaire – de le
découvrir dès ce jour-là.
Je restais près de lui une heure, étourdie et étonnée. J’avais toujours entendu parler de l’amour comme d’une chose facile. J’en avais parlé moi-même crûment, avec l’ignorance de mon âge et il me semblait que jamais plus je ne
pourrais en parler ainsi, de cette manière détachée et brutale. »
Edition : Le livre de poche (1971)
Publié en 1954 par René Julliard
Genre : Roman
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