Échec à la Reine … Valérie Valeix

Un polar … de l’action … la disparition du Papé … la mort suspect de Bouyssou et l’intrigue « s’emballe » !!
Nous sommes alors embarqués dans le monde de l’apiculture. L’ enquête de gendarmerie est lancée !
Des mystères, des interrogations se croisents’entrelacent se confondent … mais où tout semble lié !!

On y découvre, sous l’œil bienveillant d’Audrey Astier, jeune apicultrice et Auxiliaire civile de justice, un monde à part où la survie des abeilles est au centre des préoccupations de chacun …
Au milieu des conspirations … des passions, parfois destructrices … des règlements de compte, toujours un même but … la préservation des abeilles, mais … que de chemins de traverses !!

Un récit haletant où l’on y croise des personnages forts, puissants …et charismatiques !
Un puzzle dont les pièces sont distillées avec finesse !!

Un livre qui allie suspensapiculture et « guide touristique » !! Un beau cocktail … une belle « leçon » d’écologie … une prise de conscience pour la sauvegarde des Abeilles … et un voyage passionnant dans le Quercy ...
Un polar riche et fascinant … à découvrir d’URGENCE !!
Bravo !!

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« Qui dit plus de longévité dit plus d’abeilles, plus de venin et plus de gelée royale et là on a les labos sur le dos et l’Apis Dei sur les talons. »

p 14 « Janissou s’esclaffa :
– Et pourquoi pas une abeille sans dard tant qu’on y est ? Quoiqu’elle existe déjà, en Amérique du Sud; la Melipone qui ne survit sous d’autres cieux que les siens et ne produit du miel que de façon anecdotique !
Trêve de plaisanteries, tu es allée aux Etats-Unis, tu as vu où peuvent mener les croisements ! Des abeilles tueuses poursuivant leur victime sur plus d’un kilomètre, moi ça ne me fait pas rire. Et même,
ça m’inquiète que certains d’entre nous puissent jouer les apprentis-sorciers pour une poignée d’euros. »

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« Je ne vais pas vous apprendre votre métier, vous savez qu’on peut devenir subitement allergique à n’importe quoi, qui plus est au venin. On a relevé une centaine de piqûres.
Il a fait un arrêt circulatoire et comme il n’y avait personne pour le secourir… Quand on est arrivé, il était déjà mort et son corps criblé de dards. »

p 143 « Dans son château sur les hauteurs de Souillac, une femme, les mains dans le dos, faisait les cent pas dans le salon, ses escarpins vernis à hauts talons résonnant sur le parquet.
Sa bouche vermillon s’ouvrit sur une question :
– Qu’est-ce que cette fille sait au juste de nous, Frère Ambroise ? Soyez concis.
– Rien ou presque Votre Altesse. »

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p 146 « – Le nouveau gendarme en chef a suspendu les obsèques de Bouyssou et a envoyé son corps à l’autopsie.
– Et alors, en quoi cela concerne-t-il notre Ordre ? Dans l’affaire Bouyssou, tous les frères ont fait leur devoir, la justice fera le sien et en sera pour ses frais. Comme d’habitude !
– Oui, Votre Altesse, il m’a tout de même semblé important de porter ce fait à votre connaissance. » … « Puis il recula en baissant les yeux pour sortir du salon, traversa un couloir aux murs tapissés de portraits de reines d’abeilles des diverses races pures, non hybridées à la différence de celles que l’on trouvait un peu partout
maintenant; à cette idée, Frère Ambroise eut une sensation de nausée. » …  » Il fit une pause devant une estampe datée de 1819 dont il admira amoureusement l’insecte parfait, mère des Abeilles et par là même de la gente humaine via la pollinisation. Il lut
la légende qu’il connaissait par cœur ; « Abeille Noire de l’île d’Ouessant« , une Bretonne comme lui … »

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p 181 « Mais il est plus prudent de visiter une colonie en pleine après-midi, quand les butineuses étaient aux champs plutôt que le soir où l’inspection tournait généralement au pugilat; quoi, on ne pouvait même plus être tranquille chez
soi après une rude journée ! »

p 375 « – Du miel de lavande, il est excellent, meilleur même que le Manuka dont on nous rebat les oreilles. Les miels clairs sont antalgiques en plus d’accélérer la cicatrisation quand à la propolis, c’est
un puissant antibiotique naturel, qui plus est désinfectant. Tous les légionnaires romains avaient ça dans leur paquetage et que je sache, ils ont conquis une partie de l’Europe. »

Editions Palémon

Genre : Polar

Publié en 2017

RENCONTRE avec l’auteure … Quelques questions pour tenter de découvrir qui se cache derrière le livre !!

Quel est votre premier écrit ? votre premier texte ?
Mon premier écrit remonte loin et n’est pas à mon honneur. Quand j’ avais sept ou huit ans, je lisais la Comtesse de Ségur, mon tout premier écrit est un pastiche des Petites filles Modèles dont j’ai oublié le titre.
Bien plus tard, je me suis lancée dans une fresque du Périgord des Années Folles, Juliette fille d’épiciers cossus épouse Flavien de Sévignac fils du châtelain désargenté. Mais en ce début des années 20, les conventions sociales sont encore fortes et sèment la zizanie dans le jeune couple.

Votre plus beau souvenir de jeune lectrice ?
Une série historique : la Florentine de Juliette Benzoni. Dans Florence du XVème siècle, Fiora fruit des amours d’un frère et d’une sœur est rejeté par la société. J’ai lu les 4 tomes en 3 jours tant les aventures de Fiora, ses amours dans l’Europe médiévales sont haletantes. J’ai ensuite dévoré  » Tout Benzoni » j’ai adoré mais jamais comme La Florentine. J’ai eu l’honneur de rencontrer cette auteure et d’en devenir l’amie et même le fournisseur de miel officiel. C’est elle qui m’a encouragée dans l’écriture apicole. Une grande dame de la littérature historique qui manque au monde littéraire.

Le livre qui vous a « déstabilisé » ? et pourquoi ?
La Florentine. Il interroge sur la place de l’être humain. Aujourd’hui, même si le regard sur l’enfant à évolué, on ne parle plus de bâtard, du moins l’usage n’est pas le même, il reste beaucoup de chemin à faire, ne perdons pas de vue que dans ce pays une femme meurt sous les coups de son mari tous les 3 jours MAIS que 800 enfants meurent par an sous les coups des parents, soit deux par jour.

Ecrire, vous donne l’illusion de quoi ?
On dit du rire qu’il est médecin. L’écriture guérit aussi, parfois de maux inracontables. C’est aussi une double vie. Surtout quand il s’agit de série. On vit avec les héros tous les jours, ils sont devenus des proches qu’on fait évoluer en famille. Les acteurs disent qu’ils ont du mal parfois à se défaire de certains rôles, il en est de même avec certains personnages. Quand j’arrêterai Crimes et Abeilles, je pense porter le deuil!

Quel est votre thématique, votre genre littéraire (polar, roman historique, …), ce qui vous inspire et pourquoi ?
Je suis fan de romans historiques et fan aussi des grandes séries des années 70 : Angélique d’Anne et Serge Golon , Catherine: il suffit d’un amour de Juliette Benzoni, Déborah de Colette Davenat…Ces choses là se sont perdues. Dommage. J’aimerai construire une série historique. Mais je suis aussi apicultrice et engagée écologiquement, pour ma fille mais pas que. Quel monde allons nous laisser?
Ma série Crimes et Abeilles défend la nature mais elle est aussi teinté d’Histoire parce que rien n’est dû au hasard.

Question bonus !
Quel est votre relation aux livres ? Pour vous un livre « heureux » est un livre corné, annoté, souligné, déformés, … ou pas ?
Un livre heureux est un livre qui été lu avec un grand respect, comme une femme qu’un homme aimerait en gentleman non en hussard !

Merci Valérie d’avoir accepté de répondre à mes questions. 

https://criminocorpus.hypotheses.org/57625

 

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