La Maudite de Valognes … Katia Verba

« Si quelqu’un t’a offensé, ne cherche pas à te venger. Assieds-toi au bord de la rivière et bientôt tu verras passer son cadavre.«  Lao-Tseu
Un début de livre qui plante le décors …

Valognes … un hôtel particulier … une jeune veuve April, belle, voluptueuse, énigmatique, mystérieuse … une veuve qui intrigue et que les gens du coin appelle « La Maudite de Valognes« , mais aussi
une artiste peintre au talent reconnu et apprécié …
Puis une rencontre, Matt … ce bel inconnu … inquiétant et pourtant si attirant !!

Des actes de vandalismes , d’intrusion, d’agression … Mais que veut on à cette belle veuve ??
Une histoire d’amour … de passion ??
Un roman mi-polar … mi – fleur bleue ??
April … trois mari décédé ! Y a t’il un mystère derrière tout ça ?
A t- on toujours des choses à regretter ?? des secrets à cacher ? Le passé peut il toujours nous rattraper ??
Une angoisse permanente …

Un rythme assez soutenu qui nous embarque
Une belle écriture ou l’on se laisse bercer par les mots … puis le rythme s’accélère … et la narration, en fin de roman se fait plus « expéditive » … Dommage !

Une intrigue bien ficelée …
Un dénouement assez inattendu mais peut être pas assez original au vue de l’intrigue …
En tout cas quel plaisir, cette balade dans le Cotentin Valognes … Saint Vaast La Hougue … Cherbourg … puis Coutances
Un polar où la beauté, la sensualité mais aussi l’incompréhension (pourquoi cet acharnement contre April?)  nous guident … Un roman à découvrir !!

Katia Verba est aussi auteure dramatique et metteur en scène … envie de découvrir son univers théâtral !!

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p 13 « La nature l’avait gratifié d’une taille supérieure à la moyenne. Elle était particulièrement fière de sa ligne et de ses jambes parfaites qu’elle savait mettre en valeur. Ses yeux verts, en amande,
étaient bordés par des cils très noirs. »… »Belle, elle ne l’était pas, elle était mieux que cela. Elle possédait incontestablement un charme fou et une allure de reine. »

p 16 « April, qui dormait seule dans sa chambre, fut réveillée en sursaut par le bruit d’un choc énorme. Elle découvrit son mari au bas de l’escalier, en sang. Elle appela le docteur
Mirjack, qui habitait à Saint-Sauveur-le Vicomte, « … »On ne sut jamais pourquoi April avait appelé le médecin, qui résidait assez loin, plutôt que les pompiers qui seraient
intervenus beaucoup plus vite sur le lieu du drame. Xavier succomba à ses blessures peu de temps après l’arrivée du docteur Mirjack. Celui-ci avait cru percevoir dans un râle au moment de mourir ; « April, non, pourquoi ? »
Mais il n’était pas complètement certain … »

p 21 « Elle se réveilla, au bout d’un certain temps, légèrement ivre avec une sensation de malaise ; ce qui n’était pas étonnant vu les circonstances. Son regard erra dans la pièce. Mais,
à cet instant précis, elle ne pouvait soupçonner que sa vie allait prendre une tournure bien différente de ses attentes. Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l’autre. Inexorablement … »

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Magnifique couverture !! Pastel de Nicole VENTURA

p 66 « Les rondins de châtaigner se consumaient sous la corniche sculptée de la cheminée, exhalant une odeur de noisette grillée. Elle attrapa les pincettes pour
arranger les bûches, qui s’écroulaient désordonnées dans l’âtre, mais aussi pour se donner une contenance. Elle apprit qu’il était ingénieur et qu’il venait du Sud,
de la région de Millau. Il était muté au cap de la Hague à la Cogéma pour une durée déterminée, probablement un an ou deux, souligna-t-il. Il ajouta qu’il avait
trouvé une maison à louer à Saint-Vaast-la-Hougue. Elle se sentit envahie d’une joie aussi subite qu’inattendue, quand elle comprit qu’il allait rester un moment
dans la région et qu’elle aurait sans doute l’occasion de le revoir. »

p 93 « Elle lui fit signe d’entrer son imposante voiture dans la propriété. Elle referma la grille aussi vite. Il s’arrêta de l’autre côté et ouvrit la porte du passager.
Elle s’y engouffra. Les essuie-glaces semblaient se battre contre le pluie diluvienne. Installée depuis quelques instants, elle discerna un grognement. Le bruit sourd
retentit à nouveau mais, cette fois, plus marqué. Elle ressentit comme une présence derrière elle. Elle se retourna brusquement et vit un énorme chien derrière son siège. Elle sursauta. Un
troisième grognement survint. Elle ne comprenait pas que Matt n’intervienne pas. Il souriait. A quoi jouait-il ? »

p 115 « L’automne s’était éclipsé et l’hiver s’installait. Les paysans l’avaient prédit froid et neigeux. Ils voyaient cela à la peau des oignons : plus elle était épaisse, plus il ferait froid. « Oignons à
trois pelures, signe de froidure », disait Ivy. »

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p 123 « Les mains avides de Matt parcouraient son corps. Elle pencha la tête en arrière. Sa chevelure auburn inonda en cascade ses épaules dans un geste d’une sensualité inattendue.
Soudain, il se raidit. Son visage se figea en un masque de pierre et, avec la même force qu’il avait pris ses lèvres, il la repoussa si violemment qu’elle tomba sur son fauteuil. Ses yeux bleu acier parurent
se rétrécir et se charger d’une lueur menaçante. Il grimaça et son visage prit soudain un air diabolique. Il semblait maintenant complètement imperméable à son charme.
Cette évidence lui fit l’effet d’un verre d’eau glacé reçu en plein visage. »

p 183 « Constatant que cette colère était les prémisses d’une véritable crise de nerfs, il lui attrapa le poignet gauche, les yeux injectés de sang et lui assena une gifle
qui lui ébranla la tête. Il la gifla à toute volée par deux fois. Le souffle lui manqua. Elle hoqueta. Elle tint tout de même debout, car il la maintenait par le poignet.
Elle ferma les yeux, il allait la tuer … Plus aucun son ne lui parvenait aux oreilles … Le regard de Matt devint indéfinissable. Il était impossible de savoir s’il avait le moindre
regret. Quoi qu’il en soit, il pâlit et recula de trois pas. April constata qu’il tremblait légèrement. Il était tendu comme un arc prêt à rompre. Le coup avait été si violent !
Elle se tenait debout, hagarde, les cheveux en bataille, ses yeux vers lançant des éclairs. Cette fois-ci, elle savait qu’elle finirait par le haïr pour de vrai. Aucun homme ne l’avait jamais frappée. »

https://www.katiaverba.fr/

Édition : AuPaysRêvé

Genre : Polar

Publié en 2014

Couverture : Pastel de Nicole Ventura

RENCONTRE avec l’auteure … Quelques questions pour tenter de découvrir qui se cache derrière le livre !!

Quel est votre premier écrit ? Votre premier texte ?

L’affaire des poisons d’une durée d’une heure. Ce fut mon premier écrit sous forme de pièce de théâtre : L’affaire des poisons est une série de scandales impliquant des empoisonnements survenus entre 1679 et 1682, sous le règne de Louis XIV, qui secouèrent Paris et la Cour. Pour la petite histoire, ce document m’a été volé. Dix ans après seulement, j’ai repris l’écriture.

Votre plus beau souvenir de jeune lectrice ?

Sans conteste : Le club des 5, une série de romans d’aventures pour enfants et jeunes adolescents écrite par Enid Blyton. J’en lisais un par jour. C’est mon plus beau souvenir de jeune lectrice, au point d’en oublier les histoires comme : La Belle au Bois dormant, Blanche neige ou Cendrillon.

Le livre qui vous a « déstabilisé » ? Et pourquoi ?

Un film OUI, un livre JAMAIS ou pas encore !

Ecrire, vous donne l’illusion de quoi ?

Je prends mon temps pour répondre à cette question, car elle est fondamentale. Dès lors que j’invente des personnages, je me mets dans leur peau, au point d’imaginer que je suis LE PERSONNAGE. L’impression donc de jouer plusieurs rôles, de vivre intensément les situations. Déformation inspirée de la méthode « Stanislavski ».

Quel est votre thématique, votre genre littéraire (polar, roman historique, …), ce qui vous inspire et pourquoi ?

Noir c’est noir. J’apprécie le genre : entre roman noir, le thriller…mais avec un peu de rose en apportant un peu de sentiments… Le pourquoi est difficile à répondre…

Pourquoi j’aime les polars, les histoires mystérieuses. ? Cela demande une introspection, j’avoue que je n’en sais rien. Pourquoi aimons-nous le blanc ou le noir, l’automne ou l’été ? Le cinéma ou le théâtre…Je pourrai l’expliquer, mais ce serait trop long…

Quel est votre relation aux livres ?

Viscérale, passionnelle, amicale, c’est un lien unique et indestructible, par exemple, je ne peux concevoir une maison sans livres … Je ne suis jamais aussi prolixe que lorsque je vis des drames, c’est le moment où j’ai mes meilleures inspirations…

Pour vous un livre « heureux » est un livre corné, annoté, souligné, déformés, … ou pas ?

C’est incontestablement un livre corné, annoté et déformé, mais surtout, c’est un livre qui passe dans plusieurs mains. C’est pourquoi, j’aime fréquenter les bibliothèques. J’ai connu une grande lectrice qui apposait des notes sur les livres qu’elle lisait. Parfois avec un humour décapant. J’ai trouvé l’idée intéressante… Pour autant, je ne l’applique pas.

Merci Katia d’avoir accepté de répondre à ses quelques questions.

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