La Bête ne meurt jamais … Jean Lidon

1764 , 1767 … La Bête du Gévaudan,
« Entre avril 1764 et juin 1767, une ou plusieurs bêtes sauvages ravagèrent l’Auvergne et le Gévaudan, en s’attaquant principalement à des femmes et à des enfants. On compta plusieurs dizaines de victimes. » p:11

Trois siècles plus tard … Son retour …
Une bête … un loup …
Des « accidents » de la route en pleine campagne, avec comme victimes des femmes et des enfants …
Des références à La Bête !! Pourquoi ?? Puisqu’il s’agit « d’accident » de la route !!
Sans doute du à ces lettres, signées « le Loup » …

Après l’incompréhension … la stupéfaction … la peur … les forces de l’ordre prennent les choses en main mais …
l’enquête s’éternisent, piétinent … les politiques s’en mêlent … la tension est palpable …… On veut des résultats et vite !!
La Bête du Gévaudan est toujours présente dans les mémoires et les vieilles angoisses refont surface !!

Les enquêteurs se succèdent … locaux … puis venant de Rouen puis de Paris avec leurs nouvelles techniques …
Trois enquêteurs, trois méthodes !! Des résultats ??
La politique sur fond d’affaire criminelle …Une guerre des polices ??
Serait ce Une douce mascarade ???

Une écriture simple et efficace
Un rythme qui s’accélèrent au fil des pages …
Des personnages forts et « marquants » …
Néanmoins un début de livre ou l’on ne demande vraiment où l’auteur veut nous emmener …

Un dénouement très étonnant
Une fin très imprévisible …
Un livre … un brin politique ?? un brin réaliste ?? où l’on y côtoie avec certitude … le Bien et le Mal !!!

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p 55 « Il savait, surtout à une heure si tardive, qu’il n’avait que peu de chances de croiser une proie. Il ne sentirait sans doute pas ce soir la voluptueuse violence d’un corps percuté dans la nuit. C’était presque secondaire. Comme
pour la plupart des plaisirs, l’essentiel se réalisait dans l’expectative. Il aurait faim. Il aimait ça. »

p 11 « – Écoutez Duhamel, je sais combien vous vous êtes impliqué dans cette affaire. Je sais que vous avez tout tenté, je sais aussi combien vos analyses ont été précieuses, c’est vous qui avez pressenti ce qui se passait
vraiment, mais vous comprenez, je n’ai rien pu faire. Maintenant ils veulent des résultats, surtout depuis que le président en a parlé, on s’impatiente, l’opinion publique, la presse, vous comprenez ? …
Je comprends … C’est tout ce qu’il pouvait dire « je comprends ». Il paraît que c’est ce qu’il faut dire quand il n’y a plus rien à comprendre …« 

p 19 « Duhamel pensait à la brume qui l‘enveloppait ce matin-là et qui devait planer aussi dans les bois du Bourdonnais. Il aimait cette forêt lointaine dont les arbres étaient suffisamment distants les uns des autres
pour se déployer majestueusement, depuis toujours peut-être, vers le ciel. On disait que certains d’entre eux avaient deux cent cinquante ans. L’image d’une petite fille jetée dans un fossé, gisant dans une marre de
sang au cœur de cette cathédrale naturelle lui parut incongrue, ou tout droit sortie d’un conte de Perrault. Il n’y a pourtant plus d’ogres dans la forêt de Tronçais. »

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p 61 « – Messieurs nous allons changer de méthodes. Si un schizophrène paranoïde se prend pour un dompteur de loups du dix-huitième siècle, et en déduit que ça lui donne le droit d’assassiner en province d’obscu …d’innocentes
victimes ce n’est pas une raison pour le pourchasser avec des méthodes d’époque Louis XV. Ce que je propose, ce n’est pas d’utiliser les méthodes du passé, mais celles du présent et de l’avenir. La police, et particulièrement la police
scientifique, dispose de tous les moyens pour débusquer ce criminel. »

p 101 « -En tout cas la presse étrangère elle n’hésite plus, poursuivit Morangiès, qui s’était remis de ses émotions et dont le ton était devenu plus cassant. La presse allemande se demande si la France est revenue au moyen-âge
et la presse anglaise se demande si elle l’a jamais quitté. Je vous épargne l’éditorial du New-York Times qui titre, en français je vous prie : Le béret, la baguette et la bête. Il y a aussi un très bon chemin, je ne sais plus où en Amérique latine, où on vous
voit Duhamel, à moins que ce ne soit Denneval, où est-il passé celui là d’ailleurs ? … à la recherche d’une deux-chevaux avec des hélicoptères de combat. Bruxelles nous accuse de ne pas avoir mis en œuvre les réformes structurelles
nécessaires pour maîtriser la situation et moderniser nos territoires ! Elles auraient probablement consisté à vider la région de ses populations. »

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p 134 « Il semble choisir ses victimes au hasard, même si nous savons qu’il s’agit dans plusieurs cas de femmes et principalement d’enfants, mais ils semblent n’avoir aucun rapport entre eux. Il y a t-il entre eux un point commun qui nous aura échappé ?
S’agit-il chez lui d’une obsession ? Ou simplement d’une commodité parce que, les enfants sont des victimes plus faciles. A-t-il une méthode dans le choix de ses victimes ? C’est ce qui nous appartient de découvrir. »

p 176 « Quand ils eurent raconté ce qu’ils pouvaient raconter sur le loup, ce qui se montaient finalement à assez peu de choses, les journaux s’intéressèrent quelques temps aux victimes. C’était un bon matériau, le déchaînement de violence qui s’était abattu sur
des gens si ordinaires. Des écoliers qui allaient à l’école en rêvant à leur prochain vélo, des mères de familles qui faisaient leurs courses, des courageuses infirmières qui travaillaient de nuit. Puis il restait à évoquer les familles endeuillées, les enfants qui ne
reverraient pas leur mère, les mères qui ne reverraient pas leurs enfants. »

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p 205 « Devant lui il y avait l’obscurité transpercée de branches acérées comme des griffes. Et il entendait dans son dos le bruit des pas et le souffle noir de la bête monstrueuse qui le suivait depuis des heures. » … « La bête était maintenant tapie dans son dos,
prête à bondir. La chaumière était de celles qu’on pouvait s’attendre à trouver dans un rêve, au coin d’un bois, à ceci près qu’elle était de la taille d’un vaste château, à moins que ce ne soit lui qui avait rapetissé, de peur peut-être.
Il frappait frénétiquement à la porte de la chaumière. La bête grondait derrière lui. Paralysé de peur, il ne pouvait pas savoir si elle était encore accroupie dans les herbes, ou si elle fendait déjà les airs, fondant sur lui toutes griffes dehors. »

Éditions des Monts D’Auvergne

Genre : Polar

Publié en 2014

 

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