Le Bonheur n’était pas dans le pré … Odile Marteau Guernion

Un roman … un polar … un meurtre … et l’on retrouve avec plaisir Anna Le Goff et son équipe pour mener l’enquête !! voir « Le tigris dans l’oreille » précédent roman de l’auteure …
Une immersion dans la campagne Bretonne … loin du tumulte de Paris !! Bien que …
Une vie à la campagne pas toujours sous de bon auspices … Une vie en communauté pas toujours simple …
Et se faire accepter par les autochtones !! Que d’obstacles … à surmonter !!

Puis cette construction d’usine qui divise tout le monde !! Est ce lié au meurtre ??
Des personnages étranges, rustres et surtout peu bavards
Edgar Pelat une victime … un brin exécrable et autoritaire
La ferme du Paou … au centre des préoccupations !!
Y aurait-il un secret derrière tout ça ??
Puis au milieu de cette agitation …un « vieux couple », Juliette et Paul ... Un moment fort et touchant !! Une vie heureuse … une fin apaisée !!

Une écriture agréable et fluide …Un rythme soutenu !!
Une intrigue « tranquille » mais prenante … avec un dénouement assez inattendu !!
Un agréable moment de lecture …

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p 5 « Edgar et Maryse Pelat étaient installés depuis presque cinq ans dans une ferme dotée de plusieurs hectares de terrain en Bretagne Nord, baptisée la ferme de Paou. Ils n’étaient pas très loin de la côte et cela les avait enchantés. La ferme se trouvait sur
la commune de Tréveneuc, à une vingtaine de kilomètres de Saint Brieuc.
Pourtant ce projet ne fut pas si simple à mettre en œuvre. Maryse n’étant pas convaincue, Edgar dut faire preuve de persuasion pour la décider. Cela provoquait un complet changement de mode de vie, ils étaient devenus des néo-ruraux comme on les appelle dans le village. »

p 35 « Des bruits se firent entendre au fond de la salle, on distingua des cris. La porte venait d’être forcée. Une foule excitée prit possession des lieux en hurlant. Deux hommes censés assurer la sécurité furent rapidement débordés.
Des pancartes apparurent avec des slogans écrits en rouge : NON A LA DESTRUCTION DU LITTORAL ou ALLEZ POLLUER AILLEURS ou alors S.E.M.I = SOCIÉTÉ D’EMMERDES MASSIFS INCONTRÔLÉS.
La poignée de manifestants investit rapidement la salle en se faufilant entre les rangées de chaises. Les invités quittèrent les lieux par une porte de sécurité. Sylvain Guénolé tenta de dialoguer mais les intrus n’étaient pas dans cette disposition d’esprit. Les
mots volaient bas, les insultes fusaient.
– Mesdames et messieurs, veuillez vous calmer, si vous voulez rester, asseyez-vous !
Salauds, bandes de salauds ! Vous allez bousiller notre campagne, polluer nos rivières, allez vous faire foutre avec votre putain d’usine, cria un homme avec une barbe imposante et un bonnet de marin sur la tête. »

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p 101 « – Vous venez au sujet de la mort d‘Edgar Pelat ? Vous savez qu’il y a eu des pressions pour l’achat des terrains. Et puis Edgar, il avait du caractère, à mon avis il ne se serait pas laissé faire. Les Guivarch, moi, je les connais, ils sont pleins aux as et vivent comme des pauvres.
Le fiston, il va pouvoir se coucher sur un bon matelas quand les vieux vont disparaitre. Et nous, on gratte comme des malades pour trois fois rien ! Enfin, j’dis ça ! Le cafetier avait parlé tout bas dans un élan de confidence. Une fois qu’il eut lâché son venin, il fit
volte face et s’en retourna derrière son bar. »

p 101 « Pendant ce temps, un homme s’était introduit dans la ferme du Paou. A son arrivée la ferme était déserte, il n’avait pas eu de difficulté à ouvrir la porte d’entrée. Réfugié au grenier, il s’était assis sur le plancher, le dos calé contre un mur d’allège. »

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p 105 « Il y avait maintenant presque trois semaines qu’Edgar Pelat avait été retrouvé assassiné et aucun indice ne permettait de savoir qui avait souhaité sa mort. Les habitants de la ferme n’étaient pas très loquaces. Anna désespérait de résoudre ce meurtre.
Focalisée sur le projet de construction de l’usine, elle se disait qu’elle passait à côté d’éléments importants. L’arbre cachait la forêt, pensait-elle. On a oublié quelqu’un ou quelque chose. Mais quoi ou qui ? Qui était ce type qui avait traversé le jardin de la ferme du Paou
la veille? Que faisait-il là ? Gérôme Couturier serait-il revenu à la ferme chercher quelque chose ? Mais quoi ? Et pour quelle raison en catimini ? Il n’avait qu’à en parler aux intéressés. »

p 106 « Dans le petit matin frileux, les pelleteuses et les camions éclairaient de leurs phares jaunes la campagne glaciale. Il avait été décidé de commencer par abattre les bâtiments réservés aux poulets. Les moteurs grondaient. La gendarmerie était arrivée sur place
pour interpeler les opposants. Ceux-ci se mirent à envoyer des projectiles sur les camions, tout ce qui leur tombait sous la main commença à voler en direction des véhicules en action. »

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p 114 « Paul son amour de toujours, qui, petit à petit avait perdu la mémoire. Qui se mettait en colère contre le monde entier parce qu’il n’arrivait plus à faire ce qu’il faisait auparavant avec tant de facilité ou ne se souvenait plus d’un mot ou d’un visage. Quand
il ne parvint plus à lire le journal, son humeur changea laissant la place à une tristesse profonde. Puis, la colère avait cédé, les mots s’en étaient allés, l’angoisse avec. Non, Juliette ne voulait pas qu’il souffre davantage, ne souhaitait pas se séparer de cet homme avec qui elle avait partagé toutes ces années. »

P 134 « Le lieu où la voiture avait été retrouvée, Anna y était retournée à plusieurs reprises, elle avait passé tout au peigne fin. La moindre brindille n’avait pas échappé à sa sagacité. Dans la voiture, qu’y avait-il dans la voiture ? Des tas d’objets, des
vêtements. Anna tenta de se remémorer les différents sachets rangés et étiquetés. Est-ce qu’on avait bien tout regardé ? Elle avait demandé à Alexandre de vérifier, il ne lui avait rien dit. Anna, prise d’une subite envie de tout contrôler, s’habilla et quitta la maison. Elle
fila au commissariat, il y avait sûrement quelque chose qui lui avait échappé. »

Édition EDilivre

Genre : Polar

Publié en 2017

Couverture : Laureline Guernion

RENCONTRE avec l’auteure … Quelques questions pour tenter de découvrir qui se cache derrière le livre !!

Interview à découvrir dans la chronique « Felizidad, la vie recommence » du même auteure.

 

 

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