Lorsque l’ on ouvre un livre … on ne sait jamais ce que l’auteur nous a concocté … ce que l’on va découvrir et ce que l’on va ressentir !!
Et cet instant précis est toujours un vrai plaisir …
Là la surprise est au rendez vous …
c’est à la fois drôle … grinçant … mordant … cynique … sarcastique … insolent
Chaque chapitre nous emmène dans un univers … un thème … une chronique différente !!! La politique … le racisme … la religion … le foot … les gitans …
Dès le premier chapitre « Rien n’est jamais ni tout blanc ni tout noir » … on plonge dans le monde de
Raymond Devos … des jeux de mots … le langue française devient « tourbillon » …
Une écriture … vive … rapide … stimulante !!
La religion … est « décortiquée » et mise à mal … une rencontre avec Dieu , Jésus, Le Saint Esprit … burlesque et fascinante
Les Footballeurs … une estimation du prix au kilo … étonnamment pharaonique !! p 69 (voir extrait)
Les majorettes pas vraiment épargnées … surtout les chefs- majorettes p 70 « Elles (chefs-majorettes)
poussent l’indécence jusqu’à exhiber à la vue de tous, bien qu’ hors d’âge, deux adipeux jambons en guise de cuisses qui boursoufflent et dépassent de cuissardes blanches qui ne font plus rêver personne … même au « Bar du Sporting »
Un « Chapitre – défouloir » … les griefs, les petites contrariétés … de la vie au quotidien …
L’auteur a d’ailleurs laissé une page blanche au lecteur pour SON petit moment de défouloir … Écrire sur le livre sans aucune retenue !!
Un titre qui résume bien le livre …
« Humour noir et balles à blanc » … L’auteur est mordant mais pas de tuerie …
même si certains passages sont à mourir de rire !!!
Et l’auteur manie l’autodérision avec merveille !!
Ce livre donne la pêche !!!
p : 76 « Franchement, que serait la vie si on se retenait toujours de dire du mal de gens qu’on n’aime pas ?«
p 7 « On notera que ce sont les couleurs qui engendrent souvent le racisme. Et c’est grâce à une subtile manipulation du langage par les médias
modernes que l’on a quasiment banni les mots « noirs« , « jaunes » de notre vocabulaire courant. » … « Aujourd’hui, on ne dit plus « un monsieur noir »
mais un « homme de couleur« . Notons (…aux pas sages) qu’on ne précise jamais de quelle couleur il s’agit.
Dans cette expression, on présuppose qu’il s’agit d’une personne de couleur de peau noire.
On ne dit plus non plus un « jaune » mais « un individu de type asiatique » sans plus de précision quant à son origine géographique car l’Asie est un vaste continent.
On n’ose même plus dire « juif« .
Alors on dit »une personne d’obédience judaïque« .
En France, on ne prononce quasiment plus le mot « arabe » qui lui est carrément devenu un « gros-mot ». On lui préfère l’expression « d’origine maghrébine » ou l’expression populaire « beurs » ou « reubeu« . « Reubeu »
signifiant « beur », mais à l’envers. »
p 8 « En relisant cette phrase, je me prend à rêver que dans le futur, on ne retienne de moi que cette citation comme étant le reflet intrinsèque de mon œuvre littéraire.
Modestement, je reconnais qu’inscrire sur une pierre tombale, cette question ferait une bien belle épitaphe.
« Ici gît, Stéphane Maillot (1966 – le plus tard possible, svp, Madame la Faucheuse), écrivain-humoriste iconoclaste et atypique à qui l’on doit le célèbre questionnement :
« N’est-ce pas toutes les différences multicolores, multiraciales, multiconfessionnelles et pluriethniques qui font l’infinie richesse de notre humanité ? »
Si c’était vrai ?
p 22 « Il est 23h32, nous sommes mardi et je comprends que c’est la fin. » … « En fin, lorsque je dis « plus rien », c’est … plus rien du tout. Enfin, rien de connu.
J’ai certainement dû rendre l’âme.
A cette pensée, je me rends compte d’une chose : elle ne m’avait été que prêtée.
Aujourd’hui, c’est l’heure, apparemment, où je dois la rendre. Est-elle en aussi bon état que lorsqu’on me l’a offerte ? J’ai des doutes. Mais, puisqu’il nous faut
tous un jour rendre l’âme, cela prouve bien qu’il ne s’agissait en fait que d’un prêt temporaire.
Mais un prêt qui vient de qui ? Et, d’où ?
Comme quoi, rien n’est jamais acquis dans la vie comme dans la mort. Rien n’est jamais tout blanc ou tout noir. On a trop souvent tendance à l’oublier.
Bref, pour faire court : je crois bien que je suis mort ! »
p 25 « Tout est blanc. Je suis plus qu’esprit.
Je me sens léger. Si léger …
Je ne me suis pas senti ainsi depuis des années.
J’ai la sensation de flotter dans l’air. Je me sens comme aspiré malgré moi dans une sorte de couloir sans fin. Tout au fond, derrière moi, je discerne un corps autour duquel des gens s’affairent . Il y a beaucoup du bruit, des cris et des
lumières qui clignotent.
Cette chose là, qui gît là-bas, c’était donc moi, avant ?
Je suis entouré par un grand nombre d’autres âmes qui comme moi semblent aller à grande vitesse dans la même direction. Il en arrive de partout, des grandes, des petites et de toutes les couleurs. C’est impressionnant.
Le trafic est tellement dense. »
p 28 « Il va falloir que je m’y fasse : je ne suis qu’un esprit. Moi qui, de mon vivant, par autodérision, me suis souvent vanté d’en être pétri, je me rends à présent compte de l’outrecuidance de mes propos.
Croyez-moi ou non, mais on est bien peu de chose quand on est face à Dieu ! Surtout qu’en celui-ci est entouré de ses deux gardes du corps ; Jésus et le Saint Esprit. »
… Le Saint Esprit « Quand on vous a vu sur la liste des nouveaux arrivants, on n’a pas résisté au plaisir de venir vous accueillir en personne, si je puis dire. On ne pouvait rater ça ! Ce n’est quand même pas tous les jours que l’on reçoit un célèbre
humoriste étiqueté : « religieusement incorrect » !
p 31 « – La première : la pesée des âmes, me dit Jésus.
– Aïe Aïe Aïe ! J’avoue avoir un peu forci ces derniers temps.
– Rassurez-vous, ajoute Dieu. On ne pèse pas le poids de l’âme en kilo mais plutôt en bonnes actions et mauvaises actions, si vous voyez ce que je veux dire …
– Comme quoi j’ai bien fait de profiter des plaisirs terrestres de mon vivant puisque cela ne rentre pas dans l’ultime pesée.
– Vu l’état de votre dépouille, en effet, vous n’avez guère pris soin de votre corps terrestre … me lance narquois le Saint Esprit.
– Ah, ça, oui ! L’ascétisme n’a jamais été votre sport favori ! dit en riant Jésus en me faisant un clin d’œil. »

p 61 « Prenons l’exemple de Jésus dont nous avons parlé précédemment. Que d’interrogations à propos de ce personnage.
Un homme remarquable, qui même en fin de vie, n’a jamais baissé les bras et a su rester dans les clous.
Quand Jésus devait signer, faisait-il une croix ?
Jésus allait-il chez l’opticien parce qu’il était astigmate ?
On est en droit de s’interroger sur le signe que les chrétiens auraient fait si Jésus avait été empalé. »
p 69 « Prenons Zlatan Ibrahimovic, ce grand intellectuel du ballon rond évoluant dans un grand club qatarien français. Son transfert au PSG a coûté 20 Millions d’euros. Son poids actuel est de 95 kg.
Ce qui fait donc à peu près, 210526,00 euros le prix du kilo de Zlatan.
Lionel Messi, autre grand philosophe argentin du football, lui est beaucoup rentable à la pesée.
Démonstration.
Actuellement, le montant d’un éventuel transfert est estimé à 640 Millions d’euros … pour un poids de seulement 65 kg. Ce qui fait le kilo de Messi à 9.846.153,00 euros. Le Zlatan, même élevé en plein air et nourri aux grains,
apparait comme un plat de pauvre à côté. Comparé au prix de l’or (29000euros/kg), au prix du caviar (12000 euros/kg) et au prix de la truffe (900 euros/kg), le kilo de footballeur est beaucoup plus cher. Il est donc inabordable
pour le bas peuple. C’est sans doute pour cette raison que les pauvres se regroupent pour avoir le privilège, non pas de les déguster, mais de les voir courir après un ballon et quelques fois, taper dedans. Et plus accessoirement encore, les voir marquer des buts. »
p 99 « Mais, on ne doit jamais oublier qu’en France, à cette date, si la majorité demeure essentiellement et historiquement de droite avec parfois tout de même, un gouvernement de gauche; il convient de veiller de toute part à ce qu’elle ne bascule pas vers
des rivages inconnus aux relents nationalistes et fascisants. Il convient d’être vigilant pour que notre pays ne succombe pas à l’appel enchanteur de quelques sirènes hurlantes blondes au verbe haut, dont l’arrivée en un Elysée et un parlement conquis, serait un
désastre pour les valeurs de notre république et ne le conduirait qu’à un affront national. »
Première rencontre avec l’auteur-humoriste au salon du livre de Pitres … en décembre 2016
Édition : Auto
Genre : Humour Noir
Publié en 2015
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