Le Balcon … Cécile Delile

Une belle histoire … autour de la célèbre toile … Le Balcon … de Manet.
La relation entre Édouard Manet et Berthe Morisot … tout en finesse … en subtilité … en suggestion …
Un peintre et son modèle … un maitre et son élève … un amant et sa maitresse ?     Une complicité et une passion

Puis l’ ascension fulgurante de Berthe Morisot … la première femme peintre impressionniste

Un beau roman ou nous croisons aussi … de grands personnages … ZolaBaudelaireMonetRenoirFautin-Latour
Une plongée dans le monde des impressionnistes ... du café Guerbois … des conversations d’artistes … des rancœurs … des jalousies
on découvre la grande amitié qui unissait Manet et Baudelaire

L’amour et la complicité de Berthe Morisot pour sa sœur Edma !!

Du plaisir et de la poésie … ou l’on se laisse porter au gré des pages dans le monde « enchanteur » et incompris
des débuts de l’impressionnisme

Une écriture fluide, poétique et envoutante

Un magnifique roman à découvrir

et qui m’a donné envie d’en savoir plus sur cette période … en faisant un tour à Giverny (76)  dans la maison
de Monet ou deux belles toiles de Berthe Morisot sont exposées (dans la chambre de Monet) … et d’aller découvrir l’exposition au Musée des Beaux-Arts de Rouen
sur « Manet, Renoir, Monet et Morisot …  » (jusqu’au 26 septembre 2016) …

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p 32 « Zola entra en soulevant son chapeau sous les applaudissements et les cris de ses amis.
La langue que parle Manet est une langue nouvelle, faite de simplicité et de justesse, vous n’avez qu’à suivre, dit-il avec éloquence.

p 49 « Soleil acide, ciel bleu, mer identique, quelques bateaux se reposent après la pêche animée du matin, dans le port de Lorient. C’est dans cette lumière froide et saturée qu’Edma
s’est installée pour poser, les nuages mouchetés assortis aux plis de sa robe. En face, Berthe aspire la mer, les odeurs, les voiles, les coques et les briques des murets.
Elle avale les formes avec une souplesse et une agilité qui l’étonnent elle-même, …
Elle retourne vite à sa palette, les bleus, les ocres se fondent à son désir et les noirs prennent vie miraculeusement au milieu de l’eau, entre les barques rangées comme des petits soldats.
Quelle belle journée ! »

Le balcon
« Le Balcon » de … Manet

p 66 « La musique de la rue était perceptible à travers la vitre, l’homme était en jaquette et la femme nue. La peau claire, le brun de sa chevelure, marquaient violemment sa présence au milieu des bouquets éparpillés.
Il fit tomber sa jaquette et le bruit du dehors laissa la place au mouvement de deux corps amoureux.
Berthe se rhabilla, elle rajusta les plis de sa robe, fit patiemment le tour de la pièce et se dirigea d’un souffle léger vers le sofa grenat? Les bras dépliés prête à s’envoler, le soulier pointé et le regard troublé, elle offrit au peintre l’éclat
de sa beauté. »

p 70 « Pourquoi lui cacher, Berthe chassait de son esprit tous ses embêtements, elle avait le don de transformer le réel dès qu’elle entrait dans une pièce et donnait à chacun l’envie violente de lui appartenir. Peu
d’êtres en sont capables, seul ce tendre Baudelaire à travers la force de leur amitié l’avait autant touché, dans la « décrépitude » de son art comme dans son intimité.
Il était mort en septembre et Berthe était apparue quelques semaines après, comme si la lumière de cet ami avait resurgi sous sa robe. Baudelaire et femme à la fois, voilà ce qu’il aimait chez elle. »

Le repos Berthe Morisot par Manet
« Le repos » … Berthe Morisot de … Manet

p 75 « Finir un tableau est toujours un moment qu’il attend avec impatience et qu’il redoute aussi. Il panique, ses mains transpirent, son souffle s’accélère, son visage se crispe, débordé par un insatiable désir de perfection et perdu
dans sa passion. C’est comme si tout était à recommencer à la prochaine toile, une immense vague balayant les formes, les objets et laissant le vide ressurgir jusqu’au moment où la couleur renaîtra de sa main. Le charme
de la peinture n’est-il pas fait d’indécision et d’hésitation ? Sans la beauté de Berthe aurait-il goûté à ce double enchantement ? »

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p 87 « Le modèle est nu et la toile est vide. Berthe s’est déshabillée sans réfléchir dans un geste pressé pour le suivre, lui appartenir, que son regard la pénètre des pieds jusqu’à la chevelure. Elle attend impatiente,
quelques gouttelettes glissent sur son front et sa cheville tremble, mais elle garde la pose assise sur le tabouret de l’atelier. »

p 134 « – Vous semblez accablée mon cher, pourtant les Tuileries sont si gaies ce matin.
– C’est Baudelaire, la musique me rappelle sa compagnie et ses douces paroles. Il aimait cet endroit où nous discutions autour des tables rondes pendant des heures. Enivrez-vous mon ami, me disait-il, «  Il faut être
toujours ivre, tout est là, c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve … De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise mais enivrez-vous ! »
– Vous l’avez peint ici, cherchez bien derrière les buissons, vous allez le trouver. Je sais qu’il n’est pas loin. »

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« Une femme à la toilette » de … Berthe Morisot

http://www.ouest-france.fr/bretagne/becherel-35190/portrait-de-femme-le-balcon-de-cecile-delile-4126107

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Éditions du petit Pavé

Genre : Roman

Publié en 2015

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