Violon Dingue … Régine Thieulent Torreton

Un « polar musical » au cœur du Théâtre des Arts de Rouen !
Une plongée dans le monde de la musique classique … des violonistes … d’un chef d’orchestre, la victime … et de mélomanes !!!
On se laisse embarquer par l’intrigue … sans précipitation … On savoure l’enquête …aucun détail n’est laissé au hasard !!

Une enquête bien « ficelée », bien « accordée »…
Une énigme sur fond de notes de musique … Un roman de passion ou plutôt d’obsession !!

Beaucoup de personnages qui nous baladent sur de fausse pistes !! des policiers, des journalistes, un critique musical mènent l’enquête …
on croise aussi des personnages « divers et varié » … Flaubert, Pierre Corneille, Tintin, Columbo, Landru, Clint Eastwood, Harpagon, Albert Camu, Molière, Guillaume Le conquérant, …

Un agréable moment de lecture … ou il m’a peut être manqué un peu de rythme mais compensé par une intrigue captivante et un
dénouement apporté avec brio …. un peu … à la Columbo !!

Un polar à découvrir avec en prime … une belle « ballade » et/ou « balade » dans Rouen et ses environs !!

« -Elles étaient toutes aussi dingues. Ce mec était dérangé, je vous dis … ou torturé, je ne sais pas. Il parlait de … . Il prétendait l’avoir façonnée tel un luthier qui travaille amoureusement le bois qui s’anoblira
sous ses doigts … Il se lançait dans des divagations plus hallucinantes les unes que les autres. »

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p 10 « Toutefois, il devait se rendre à l’évidence : l’annonce de la mort de Dimitri Roestrech, « l’homme à la baguette magique » comme on l’appelait quelques
fois dans la presse, allait faire grand bruit. Sa réputation dans le monde de la musique avait largement franchi les frontières. Et c’était le Théâtre des Arts de
Rouen qui avait le triste privilège d’être au centre d’un drame bien réel.
L’officier de police connaissait par cœur ce gros bloc de béton, reconstruit après la guerre, juste au pied du pont Jeanne d’Arc. Il évita les grandes baies vitrées qui ouvraient sur
l’esplanade et pénétra directement par l’entrée des artistes. »

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p 17 « Lorsqu’elle aborda l’ambiance qui régnait au sein de l’orchestre et la personnalité du chef, elle comprit d’emblée que le travail d’analyse n’allait pas être mince.
C’était dans un autre univers qu’il lui faudrait voyager …
Elle devait savoir qu’une formation orchestrale était une micro-société, composée d’individualités qui, en dehors de la musique, n’avaient rien en commun. Des êtres différents qui avaient étudié individuellement,
pendant des années, dans les conservatoires et devaient travailler ensemble au service de la musique. Cette assemblée hétérocyclique, seule l’autorité d’un chef pouvait la canaliser, faire d’elle une unité
au service de son art. L’orchestre était une entreprise ordonnée, hiérarchisée, avec des musiciens de rang, des seconds et des premiers violons, le premier violon solo et bien sûr : chef.
Mais si le Maestro était quasiment le seul à être identifié du public, si les honneurs lui revenaient plus particulièrement, c’était grâce au consensus que les musiciens avaient réalisé autour de leur directeur.
Si ce dernier avait le don, l’aura, il effaçait sous sa baguette toutes les diversités anarchiques et les rivalités, pour créer l’unité indispensable à l’expression des œuvres.
Il était le principal artisan du succès, seul, debout au milieu de tous. »

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p 29 « Les mains dans les poches, Pierre Vinval se tenait debout, face à l’océan, laissant ses idées surfer sur la crête des vagues … « 

p 94 « Tous admiraient son talent et, même si ses musiciens l’appelaient « Papa », beaucoup pensaient que cet homme avait « une vilaine plaie à l’âme« .
Pour finir, elle rappela sa rencontre avec Madame de Késumi, elle aussi guidée par un certain mysticisme. Déesse ou diablesse, la musique semblait aliéner ceux qui la servaient.
Les cas Roestrech et Késumi confirmaient, hélas, cette impression de dépendance.
Moi, la musique qui relève plus du plaisir sado-maso que de l’art, ça m’inquiète … Alors, me faire draguer par un musicien, très peu pour moi ! Quand à cette histoire du Duc Ling ! Comment quelqu’un
de sain mentalement peut-il se référer à une histoire qui date de sept ou huit mille ans ? Non seulement s’y référer, mais pire, vouloir s’y intégrer !« 

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p 97 « Surcouf marchait dans la rue Eau de Robec, du nom du cours d’eau qui salue son passage les vieilles maisons normandes, les devantures pittoresques des petits magasins
et le Musée de l’Éducation. Il emmenait le policier vers le quartier des antiquaires où résidait le Docteur Lemasais. Incidemment, ce dernier lui avait dit qu’il recevait, le jour même, son ami Joël Danit, pour
épauler dans cette épreuve difficile qui le bouleversait. L’enquêteur s’interrogeait sur les causes de ce trouble. Certes, la mort du chef d’orchestre avait pu perturber Danit, à moins
qu’il ne vive avec le poids de l’assassinat de … »Papa » sur la conscience. Si tel était le cas, encore fallait-il comprendre le mobile. Était-il excédé face à un homme trop exigeant ou était-il amoureux de la même femme que Roestrech, Milène Harcourt,
par exemple ? »

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« Le goût de l’enquête, la force d’une passion et la musique sont à l’origine du roman » Régine Thieulent Torreton

http://www.regine-thieulent-torreton.com/index.html

Première rencontre avec l’auteur … au salon du livre de La Saussaye en Mars 2016

Edition : Cogito

Genre : Polar

Publié en 2016

Illustration : Benoit Vandenbeuck

RENCONTRE avec l’auteure … Quelques questions pour tenter de découvrir qui se cache derrière le livre !!

Interview à retrouver dans la chronique « Tu m’en diras des nouvelles » du même auteure.

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