Le Mystère Henri Pick … David Foenkinos

Une sublime histoire !! Un livre merveilleux avec « mille » rebondissements !! Captivant et étonnant  … Qui m’a embarqué jusqu’à la dernière page !!
On découvre le monde de l’édition sous un jour peu enchanteur !! Découvrir à tout prix LE roman … LE prochain Best Seller !! Il égratigne mais avec une certaine douceur et
moquerie tous ces acteurs littéraires …

Une écriture vive et rythmée … « saupoudrée » de dialogues drôles … L’auteur met en avant tous ses personnages et on oublie très vite quels sont les personnages principaux …
si il y en a !!
L’auteur sublime la sensibilité des écrivains et leur recherche perpétuelle « d’être compris » , leur recherche de reconnaissance !!
Le succès, la reconnaissance !! Est ce l’aboutissement tant rêvé ???

Un très agréable moment de lecture, du plaisir avec une « petite note réaliste sur notre époque » …

Un petit extrait qui résume bien le livre :
p 137 « Aux États-Unis, le livre sortirait sous le titre suivant : Unwanted book. Un choix surprenant car il évoquait davantage l’histoire de la publication que le roman lui-même.
Mais c’était une preuve tangible que notre époque mutait vers une domination totale de la forme sur le fond. »

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p 17 « Selon lui, la question n’était pas d’aimer ou de ne pas aimer lire, mais plutôt de savoir comment trouver le livre qui vous correspond. Chacun peut adorer la lecture, à condition d’avoir en main le bon roman,
celui qui vous plaira, qui vous parlera, et dont on ne pourra pas se défaire. Pour atteindre cet objectif, il avait ainsi développé une méthode qui pouvait presque paraître : en
détaillant l’apparence physique d’un lecteur, il était capable d’en déduire l’auteur qu’il lui fallait. »

p 19 « Quel est l’intérêt d’entreposer des livres dont personne ne veut ?
– C’est une idée américaine.
– Et alors ?
– C’est en hommage à Brautignan.
– Qui ça ?
– Brautignan. Vous n’avez pas lu Un privé à Babylone ?
– Non. Peu importe, c’est une idée bizarre. Et en plus, vous voulez vraiment qu’ils viennent déposer leurs livres ici ? On va se taper tous les psychopathes de la région. Les écrivains sont dingues, tout le monde le sait. Et ceux qui ne sont pas publiés, ça doit être encore pire.
– Ils auront enfin une place. Considérez cela comme une œuvre caritative.
– J’ai compris : vous voulez que je sois la Mère Teresa des écrivains ratés. »

p 20 « Certains écrivains traversaient la France pour venir se délester du fruit de leur échec. Cela pouvait s’apparenter à un chemin mystique, la version littéraire de Compostelle. Il
y avait ainsi une grande valeur symbolique à parcourir des centaines de kilomètres pour mettre un terme à la frustration de ne pas être publié. C’était une route vers l’effacement des mots. Et peut-être la force était plus grande encore dans ce département de la France
où se trouvait Crozon : le Finistère, la fin de la Terre. »

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Entrer une légende

p 143 « Sa femme ne l’estimait pas capable d’écrire, ou simplement être dans un moment de réflexion. Ils ne parlèrent plus de cet instant, mais ce serait le début d’une fissure dans leur couple. Il faut parfois agir de manière surprenante,
déraper du quotidien en quelque sorte, pour savoir vraiment ce que l’autre pense de nous. »

p 144 « Un jeune homme, Jérémie, vint du Sud-Ouest pour abandonner un recueil de nouvelles et quelques fragments poétiques, fruit de son travail des derniers mois. … Jérémie semblait en retard sur son époque, tout droit sorti d’un album photo des années 1970. Ses textes
étaient influencés par René Char ou Henri Michaux. Sa poésie, qui se voulait engagée et intellectuelle, demeurait surtout inaccessible à quiconque n’était pas lui.

Jérémie avait la fragilité de ceux qui ne trouvent pas leur place, et qui errent indéfiniment à la recherche d’un
endroit où poser leur tête. »

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p 166  Jean Michel Rouche, critique littéraire « Mois après mois, on l’avait de plus en plus souvent écarté des cérémonies ; la fin de son pouvoir avait impliqué la fin de sa
vie sociale ; on ne l’invitait plus à déjeuner, certaines attachées de presse avec qui il pensait entretenir des liens d’amitié s’étaient détournées de lui, de manière non
agressive mais pragmatique, ne pouvant plus passer de temps avec un journaliste dont l’influence médiatique se résumait aux derniers lambeaux d’une peau de chagrin. Sa joie
d’être convié le fit sourire, lui qui auparavant soufflait devant le trop-plein de sollicitations ; vient un jour où, au cœur de déclin, on se prend à aimer follement ce qu’on ne voyait plus. »

Éditions : Gallimard

Genre : Roman

Publié en 2016

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