Que dire de ce livre bien « Étrange« !!! Une fiction ?? Quoique !!!!
Réel … Imaginaire … Surréaliste … Au pays des fous … Au royaume des psychopathes …. dans le palais des névrotiques
C’est déroutant et laisse un peu circonspect !!
Palahnuik est un « ovni littéraire »
ça c’est sûr !!! Difficile à décrire !! Il faut le découvrir pour bien comprendre !!
Dès le début du livre … une mise en garde !! « Si vous avez l’intention de lire ceci, n’en faites rien, ne vous donnez pas cette peine.
Au bout de quelque pages, vous n’aurez plus aucune envie de vous trouver là où vous serez. Alors oubliez. Allez-vous-en, tant
que vous êtes encore intact, en un seul morceau. »
J’ai été transporté par cette fiction … où l’effroi nous bouscule !!
Une « Belle » découverte de Chuck Palahnuik !! 🙂
« Nous pouvons passer notre existence entière à laisser le monde nous dire qui nous sommes. Sains d’esprit ou fous à lier.
Saints ou drogués du sexe. Héros ou victimes. A laisser l’histoire nous dire combien nous sommes bons ou mauvais.
A laisser notre passé décider de notre avenir.
Ou alors, nous pouvons décider pour nous-mêmes.
Et peut-être est-ce notre travail d’inventer quelque chose de meilleur.«
« Nous sommes incapable de vivre avec les choses que nous ne pouvons pas comprendre,c’en est pathétique. A quel point
nous avons besoin de voir tout étiqueté, expliqué, déconstruit. Même s’il est sûr que c’est inexplicable. Même Dieu. »
p 152 « … je tourne le cadran jusqu’à ce que j’entende la voix de ma maman. « oui, dit-elle, je me suis battue contre tout, mais de
plus en plus l’idée me tracasse que je n’ai jamais été pour quoi que ce soit. »… « Oh, je suis capable de critiquer, de me plaindre, de tout juger, mais où est-ce que ça mène ? »
… « Ronchonner sans cesse n’est pas la même chose que créer, dit la voix off de ma maman. Rébellion n’est pas synonyme de reconstruction. Ridiculiser ne remplace pas … »
… « Nous avons réduit le monde en pièces, dit-elle, mais nous n’avons aucune idée de ce que nous devons faire avec les morceaux … » …
« Ma génération, toutes nos façons de nous moquer de tout et de rien n’améliore le monde d’aucune manière, dit-elle. Nous avons passé tellement de temps à juger ce que les autres
créaient que nous avons très, très peu créé de notre côté. » … « J’ai utilisé la rébellion comme manière de me cacher. Nous utilisons la critique en guise de pseudo-participation. »
… « Que nous ayons accompli quelque chose est seulement une impression. » … « Je n’ai contribué à rien d’utile en ce monde. »
p 211 « La véritable nature de quiconque, c’est des conneries. Il n’existe pas d’âme chez les humains. L’émotion, c’est des conneries.
L’amour, c’est des conneries. […] Nous vivons et nous
mourons et tout le reste n’est que délire et illusion. C’est juste que des conneries de poulette passive
sur les sentiments et la sensibilité. Que des merdes émotionnelles subjectives complètement fabriquées. Il n’y a pas de Dieu.
Il n’y a que des décisions, des maladies, et la mort.
p 216 « Les lois qui nous maintiennent en toute sécurité, ces mêmes lois nous condamnent à l’ennui. Sans accès possible au chaos, nous n’aurons jamais de véritable paix. …
L’irréel est plus puissant que le réel.
Parce que rien n’est aussi parfait que ce que vous pouvez en imaginer.
Parce que c’est seulement les intangibles, idées, concepts, croyances, fantasmes, qui durent. La pierre s’effrite. Le bois pourrit.
Les gens, eh bien, ils meurent.
Mais des choses aussi fragiles qu’une pensée, un rêve, une légende, elles peuvent continuer sans jamais s’arrêter. Si tu peux changer la manière de penser des gens, disait-elle. La manière dont ils se voient. La manière dont ils voient le monde.
Si tu fais ça, tu pourras changer la manière dont les gens vivent leur vie. Et c’est la seule chose durable que tu puisses créer.
En outre, à un moment donné, la Man-man disait toujours, tes souvenirs, tes histoires et tes aventures seront les seules choses
qui te resteront. »
p 274 « Je déplace son caillou que je pose parterre, et je m’assieds. Je suis fatiguée, je le lui dis. J’ai l’impression que les femmes tout autour de moi se conduisent
toujours comme de petits chefs, et moi, j’exécute. D’abord, ma maman, et maintenant le Dr Marshall. … Elles ne s’engagent dans
le truc que parce qu’elles y trouvent leur compte. Elles, rien qu’elles. Elles pensent toutes que les hommes sont dépassés. Inutiles. Ringards.
Comme si nous n’étions qu’un appendice sexuel, en quelque sorte.
Rien qu’un organisme vivant servant de support à une érection. Ou à un portefeuille.
Dorénavant, je ne cède plus un pouce de terrain.
Je me mets en grève.
Dorénavant, les femmes pourront ouvrir leur portières toute seules.
Elles pourront payer leur propre additions au restaurant pour le dîner.
Je ne déplace plus les gros canapés de personne, c’est fini, ça.
Et fini aussi l’ouverture des couvercles de pots à conserve coincés.
Et plus jamais de ma vie je ne rabaisserai un couvercle de toilettes.
Bon dieu, dorénavant, je pisse sur tous les sièges. …
Je dis : « Voyons un peu voir les femmes essayer de s’en sortir sans moi. Observons voir leur petit monde femelle coincer des engrenages et s’arrêter. »
… Et sans blague, mais vrai, je dis, si je me retrouve sur un navire qui sombre, je monte le premier dans le canot de sauvetage. »
Nous n’avons pas besoin des femmes. Il y a des tas d’autres choses en ce bas monde avec lesquelles avoir des relations sexuelles, pour ça, allez donc à une réunion de sexooliques et
et prenez des notes. IL y a les pastèques passées au micro-ondes. Il y a les poignées vibrantes des tondeuses à gazon juste au niveau de l’entre-deux. Il y a
les aspirateurs et les fauteuils sacco. …. «
Edition : Gallimard
Genre : Roman Littérature Américaine
Publié en 2005
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