Oh !! là !!là !! craqué !! Impossible de finir ce roman !! Est-ce vraiment un roman ?? ou plutôt un Essai ou une Thèse ??
Je me suis accrochée sur une centaine de pages mais … trop de références musicales, littéraires, de noms inconnus, de parenthèses, de retour en arrière, on se perd … un peu déboussolé !!
On apprend des choses sur les relations entre l’Occident et l’Orient, la musique (le personnage étant musicologue) et certains passages sont poétiques et agréables
mais encombrés par toutes ses références !! Dommage !!
Je ne sais pas si l’on peut dire que l’on n’aime pas le livre gagnant du prix Goncourt 2015 mais désolé … je n’ai pas aimé !!
Petit extrait d’un autre lecteur : « Ce qui est ici raconté n’est certes pas sans intérêt. Simplement, c’est comme une valise trop pleine sur laquelle il faut s’asseoir
pour parvenir à la fermer : c’est plein à craquer.
En quelques mots, la thèse démontre très efficacement et solidement l’Histoire des relations entre un Orient et un Occident qui s’attirent et se repoussent tout à la fois, … . C’est donc un livre éminemment académique
au sujet grand, noble et vaste. Mais ce n’est pas un roman ! Par moments, on oscille même entre la thèse et le journalisme.
Je me suis fait violence pour aller au bout de ce calvaire de lecture. Les phrases se délaient détestablement. L’auteur a
quelque difficulté avec la ponctuation : trop de virgules ; pas assez de points ; pas de point d’interrogation à la fin des
questions. Quant au caractère hypnotique de ce « roman », il est dû à la
grande longueur des phrases : on se perd dans un dédale de détails tout engraissés dans une syntaxe pâteuse. Il y a
cependant quelques images poétiques beaucoup trop rares disséminées entre celles de mauvais goût : »
« Dans la vie il y a des blessures qui, comme une lèpre, rongent l’âme dans la solitude, écrit l’Iranien Sâdeq Hedâyat
au début de son roman La Chouette aveugle : ce petit homme à lunettes rondes le savait mieux que quiconque. C’est une de ces blessures qui l’amena à ouvrir le gaz en grand dans son appartement de la rue Championnet à Paris,
un soir justement de grande solitude, un soir d’avril, très loin de l’Iran, très loin, avec pour seule compagnie quelques
poèmes de Khayyam et une sombre bouteille de cognac, peut-être, ou un galet d’opium, ou peut-être rien, rien du tout,
à part les textes qu’il gardait encore par devers lui et qu’il a emportés dans le grand vide du gaz. »
« …et moi-même, une fois, en Iran, en fumant seul avec Sarah, alors qu’elle n’avait aucune passion pour les drogues douces ou dures, j’ai eu la chance d’être caressé par sa beauté lorsque la fumée grise vidait mon esprit de tout désir
de possession, de toute angoisse, de toute solitude : je la voyais réellement, et elle resplendissait de lune – l’opium ne
déréglait pas les sens, il les rendait objectifs ; il faisait disparaître le sujet, et ce n’est pas la moindre des contradictions
de ce stupéfiant mystique que de, tout en exacerbant la conscience et les sensations, nous tirer de nous-mêmes et nous projeter dans le grand calme de l’univers. »

p 187 « Quelle heure est-il ? Le réveil est la canne de l’insomniaque, je devrais m’acheter un réveil-mosquée comme ceux de
Bilger à Damas, mosquée de Médine ou de Jérusalem, en plastique doré, avec une petite boussole incorporée pour la
direction de la prière — voilà la supériorité du musulman sur le chrétien : en Allemagne on vous impose les évangiles au creux du tiroir de la table de nuit, dans les hôtels musulmans on vous colle une petite boussole contre le bois du lit,
ou on vous dessine une rose des vents marquant la direction de La Mecque sur le bureau, boussole et rose des vents qui
peuvent servir à localiser la péninsule arabique, mais aussi, si le cœur vous en dit, Rome, Vienne ou Moscou : on n’est jamais
perdu dans ces contrées. J’ai même vu des tapis de prière avec une petite boussole intégrée au tissage, tapis qu’on avait immédiatement envie de faire voler… »
« La « Bénédiction« … a beau être massacrée par tous les pianistes novices, elle n’en reste pas moins non seulement la mélodie
la plus belle de Listz, mais encore l’accompagnement le plus simplement complexe du compositeur, accompagnement
(et c’était, à mes oreilles débutantes, ce qui rapprochait cette pièce d’une illumination) qu’il fallait faire sonner comme la foi
surabondante, là où la mélodie représentait la paix divine. «
Édition : Actes Sud
Genre : Roman
Publié en 2015
Dis donc ma belle Verone, il y a des moments où tu ne te laisses pas emmener. Tu sais te défendre contre des écrits qui te semblent un peu « frime », un peu parisiens, un peu trop ampoulés pour séduire les véritables lecteurs, pas les intellos parisiens, ceux qui investissent des moyens modestes dans des livres souvent bien trop chers (mais on ne s’en aperçoit qu’après les avoir achetés) et qui se sentent trahis par l’imposture épistolaire. Tu as raison, flingue la frime littéraire, rentre dans le lard de tous ces intellos qui ruinent l’écriture en décevant les vrais lecteurs…
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