La zone d’intérêt … Martin Amis

Un livre troublant sur le camp d’Auschwitz … La vie du camp vu par les bourreaux et non
les victimes ! Livre qui a fait polémique et a été refusé par Gallimard !!! Un Début de livre poignant et bouleversant d’horreur
Une belle écriture sobre et subtile mais … à la moitié du livre l’apparition de nombreux personnages rend le récit « presque
indigeste » … L’écriture devient confuse !!! Encore une petite centaine de pages … !!!  …….je m’ennuieJ’abandonne !!!!
Je comprend Gallimard «La décision a été prise par Antoine Gallimard, différents lecteurs de la maison ayant émis des réserves littéraires sur le texte. C’est la liberté de l’éditeur de juger qu’un manuscrit n’est pas abouti et qu’il donne le
sentiment de rester à la surface.» Et la controverse redoubla lorsqu’on apprit que l’éditeur allemand d’Amis –
Carl Hanser Verlag – avait lui aussi retoqué The Zone of Interest…14414_aj_m_6749

Témoignage bouleversant P : 51 « Il était une fois un roi qui demanda à son magicien préféré de confectionner un miroir magique. Dans ce miroir, on ne voyait pas son reflet. On y voyait son âme : il montrait qui l’on était vraiment.
Le magicien ne pouvait pas le regarder sans détourner les yeux. Le roi ne pouvait pas le regarder. Les courtisans ne pouvaient pas le regarder. …Pas un seul n’y parvint.
Pour moi, le KZ (la Zone d’interêt, Auschwich) est ce miroir. Le KZ est ce miroir, avec une différence : ici, on ne peut pas détourner les yeux.
On appartient au Sonderkommando, le SK, le Commando Spécial (juifs qui préparent les arrivants pour la chambre à gaz), et on est les hommes les plus tristes de tout le Lagerfeld. En fait, on est les hommes les plus tristes de toute l’histoire de l’humanité. … En plus d’être les hommes les plus tristes qui ont jamais vécu, on est aussi les plus dégoûtants. Pourtant notre situation reste paradoxale.C’est dur de comprendre comment on peut être aussi dégoûtants qu’on l’est assurément, alors qu’on ne fait aucun mal.
On pourrait défendre l’opinion que, d’un autre côté, on fait un peu de bien. Cela dit, on est tout de même infiniment dégoûtants et aussi infiniment tristes.
Après une Aktion majeure, on nous octroie toujours une bouteille de vodka ou de schnaps, cinq cigarettes et cent grammes de saucisse de lard, de veau et de suif de porc. On n’est pas toujours à jeun, mais on n’a jamais faim ou froid, au moins la nuit. On dort dans la pièce au-dessus du crématoire désaffecté.
Quand il était encore parmi nous, mon ami Adam, qui était philosophe, disait toujours : « on n’a même pas droit au réconfort de l’innocence. » Je n’étais pas d’accord alors et je ne le suis toujours pas. Je plaiderais encore non coupable.
Un héros, ça va de soi, s’échapperait et raconterait tout au monde. Mais j’ai l’impression que le monde sait depuis belle lurette. Comment il pourrait ne pas savoir, vu l’échelle ?
On a trois raisons, ou trois excuses, pour continuer de vivre : primo, pour témoigner ; secundo, pour exiger une vengeance mortelle. Je suis un témoin. Le miroir magique ne me renvoie pas l’image d’un tueur. Pas encore.
Tertio, et c’est le principal, on sauve une vie (ou on l’a prolonge) au rythme de une par convoi. Parfois aucune, parfois deux : ça fait une moyenne de une. Et 0,01 pour cent, ce n’est pas 0,00. Ce sont toujours des jeunes gars.
On doit agir tout de suite à leur descente du train ; si la file pour la sélection est déjà formée, il est trop tard.  »

Éditeur : Calmann-Lévy

Genre : Roman

Publié en 2015

 

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